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vendredi 14 octobre 2016

Iran : Les prisonniers s’expriment au sujet des violations historiques des droits de l'homme

 Dans un article sur frontpagemag.com, le Dr Majid Rafizadeh, révèle à quoi ressemblent vraiment les violations des droits de l’homme en Iran. Il souligne que les pays occidentaux traitant avec l'Iran sont en principe en train de défendre un régime qui mène «la plupart des méthodes de torture les plus sadiques.»
  Il a souligné le cas d’Ajab Gol Nour Zehi, un prisonnier Baluchi, qui a récemment parlé de son expérience. Il a déclaré qu'il a été frappé à la tête, au visage et au dos si fort qu’après 18 mois, les câbles, avec lesquels il a été battu ont laissé des marques évidentes sur sa peau. Il a été pendu et battu pendant des heures d’affilée.
 Expliquant que les méthodes de torture ont été utilisées pour obtenir de faux aveux, il a déclaré : « Les coups de crosse de fusil ont abouti à une fracture du tibia au niveau de mes jambes et y ont créé un trou à un tel point qu’un doigt peut être introduit à l'intérieur. Les traces de fractures sont toujours présentes au niveau de mes jambes .... Ils m’ont brutalement poignardé sur la plante des pieds et sur le côté gauche de l'abdomen, près de la vessie, et m’ont tellement sévèrement blessé que les traces des blessures sur mon corps sont toujours présentes et évidentes. »
 Ils ont essayé de le forcer à endosser la responsabilité d'un assassinat dont il ne savait rien. Ils ont également agrafé ses oreilles. Lorsqu’il n’avouait toujours pas après toutes ces tortures, ils l’ont déshabillé et se sont moqués de lui. Il expliquait : « Ils ont brûlé les parties sensibles de mon corps à 21 endroits avec des briquets au point où plein de puces sortent encore des plaies. J'ai perdu connaissance
sous les tortures à plusieurs reprises et à chaque fois ils apportaient une ambulance pour me ranimer et puis les tortionnaires recommençaient à me torturer. Lorsque je n’avouais pas ils m’ont transféré du bureau de renseignement d’Iranshahr vers le bureau de renseignement à Zāhedān – au Sud-Ouest de la Province, où j’ai été battu et torturé à nouveau sur les mêmes blessures par les agents judiciaires et leur chef Mollashahi. »
 Certaines victimes affirment que les tortionnaires sont des membres du pasdaran, le chef du service de renseignement d’Iranshahr et les membres de la milice gouvernementale de Basij, tels qu’Omid Siah Khani et Basiji Kalak.
 Dr. Rafizadeh affirme que les victimes se prononcent au sujet de la torture atroce qu'ils ont endurée afin d'attirer l'attention des responsables de l'ONU. Les cicatrices permanentes sur tous leurs corps sont des preuves et des rappels éternels de l'abus et de la torture qu'ils ont subis. Les femmes sont également souvent violées en prison. Un récent rapport d'Amnesty International a reconnu que la torture était courante et « commise en toute impunité » en Iran. Il a été reconnu que les tribunaux en Iran imposaient des peines tortueuses, cruelles, inhumaines et dégradantes, parfois en public. Le cas d'un homme qui a été délibérément aveuglé par les autorités de Karaj le 3 Mars de cette année a été souligné. Le tribunal l'a condamné à la « Loi du Talion » (qisas) pour avoir lancé de l'acide au visage d'un autre homme.
 L’autre exemple qui a été fourni est le cas de deux hommes qui avaient eu quatre doigts amputés en Juin à la prison centrale de Mashhad, dans la province de Khorasan. Les flagellations sont également monnaie courante dans le pays. Au mois de Juin, il a été annoncé que près de 500 personnes avaient été jugées et condamnées en moins de 24 heures pour la rupture du jeûne pendant le Ramadan. Plusieurs d’entre eux ont reçu des peines de flagellation qui ont été exécutées en public.
 Le Dr. Rafizadeh a déclaré : « S'ils défendent véritablement la justice sociale et les droits individuels, les avocats et les défenseurs du régime iranien en Occident, les organisations de défense des droits humains et les principaux médias libéraux doivent ouvrir une enquête complète sur l'utilisation de la torture au sein de la République islamique. L’une des manières pour y parvenir est de passer par le rapporteur spécial des Nations Unies pour les droits de l'homme en Iran. Dans le cas contraire, ils sont complices de ces crimes commis par les dirigeants iraniens. Avec les histoires de ces victimes, et la preuve indéniable qui est restée sur leurs corps, personne ne peut prétendre l’ignorance. »

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