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samedi 12 novembre 2016

Iran : Soumis aux fortes pressions des Gardiens de la Révolution, le tribunal ordonne le retour en prison du responsable iranien des droits des enseignants

 Le célèbre militant syndical Esmail Abdi a été contraint de continuer à purger le reste de la peine de six ans de prison à laquelle il a été condamné en 2015 pour avoir pacifiquement fait campagne en faveur des droits des enseignants.
Il a été brièvement libéré sous caution en octobre, après une longue grève de la faim.
"Le mercredi 9 novembre (2016), six agents sont entrés dans la maison d'Esmail Abdi, l'ancien secrétaire général de l'Association Iranienne des Professeurs, à Karaj et l'ont placé en détention", a déclaré un membre de l'Association à la Campagne internationale pour Droits de l'homme en Iran. "Il a été transféré dans la prison d'Evine pour terminer le reste de sa peine de six ans, prononcée par la branche 15 de la cour révolutionnaire".
Abdi a déclaré à la campagne en octobre que les gardiens de la révolution avaient présenté une requête à la cour d'appel alléguant qu'il avait violé les conditions de sa libération conditionnelle à l'époque en rendant visite à Jafar Azimzadeh, un militant syndical emprisonné à l'hôpital.
"Le quartier général de Sarallah a ajouté une déclaration à mon affaire, selon laquelle après ma libération sous caution, je n'ai pas cessé d'exercer mes activités syndicales", a déclaré Abdi. "À titre d'exemple, ils ont mentionné mes visites à M. Azimzadeh et mes entretiens avec les médias nationaux et étrangers".
Abdi, ancien professeur de mathématiques, avait été convoqué en prison par téléphone le 9 octobre, deux jours après sa condamnation par la section 36 de la cour d'appel de Téhéran suite aux pressions des Gardiens de la Révolution, mais il a refusé de s'y conformer et a exigé une sommation écrite.
Abdi a été arrêté le 27 juin 2015 par l'organisation des renseignements des gardiens de la révolution, une semaine après avoir été empêché de quitter l'Iran pour assister à une conférence internationale des enseignants au Canada.
Plus tôt cette année-là, en tant que secrétaire général de l'association des enseignants iraniens, il avait organisé un certain nombre de "manifestations silencieuses" dans plusieurs provinces pour exiger de meilleures conditions de travail pour les enseignants et la libération des collègues emprisonnés.
Dans le cadre d'un événement national, le 16 avril 2015, "des milliers d'enseignants de partout en Iran ont organisé une manifestation silencieuse" devant des bureaux gouvernementaux dans de nombreuses villes à travers l'Iran, y compris Téhéran, Karaj, Arak, Saveh, Khomein, Dehdasht, Shahr-e -Kord, Sanandaj, Gharaveh, Marivan, Khorramabad, Boroujerd, Aligoudarz, Nourabad, Delfan, Kermanshah, Yazd, Bojnourd, Sabzevar, Jajram, Zanjan, Abhar, Qazvin, Mashhad, Bandar Abbas, Bandar Imam, Boushehr, Hamadan, Shahroud, Ilam , Rasht, Shahreza, Zahedan, Zarrindasht, Drab et Ivan, selon l'agence de presse iranienne semi-officielle (ILNA).
Lors son procès préliminaire en février 2016, Abdi a été condamné à six ans de prison par le juge Abolqasem Salavati de la branche 15 du Tribunal révolutionnaire sur les chefs d'accusation suivants : "propagande contre l'État" et "collusion contre la sécurité nationale".
Source : Campagne internationale pour les droits de l'homme en Iran

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