Amnesty International - Action Urgente - La défenderesse iranienne des droits humains Mansoureh Behkish est confrontée à des accusations falsifiées d'agissements contre la sécurité nationale pour avoir pacifiquement défendu le droit à la vérité et à la justice concernant les massacres des prisonniers politiques, y compris ses frères et sœurs et son beau-frère. Si elle était emprisonnée, elle serait une prisonnière d'opinion.
La défenderesse des droits de l'homme iranienne Mansoureh Behkish a été informée, le 29 octobre, qu'elle avait été inculpée pour "rassemblement et collusion dans e but de commettre des crimes contre la sécurité nationale" et de "diffusion de propagande contre le système". Elle est active dans un groupe connu sous le nom de Mères et Familles de Khavaran, qui est composé de mères et d'autres membres de familles de prisonniers politiques sommairement exécutés au cours des années 1980 en Iran.
Elle a été inculpée deux fois, à la suite d'interrogatoires - les 22 et 24 octobre - par des autorités du ministère des renseignements au sujet de ses activités de vérité pacifique et de recherche de la justice, et notamment pour : organisation de rassemblements commémoratifs à son domicile pour des prisonniers politiques sommairement exécutés ou disparus par la force pendant les années 1980, dont sa soeur, ses quatre frères et son beau-frère ; paiement de visites aux familles des victimes; avoir pris des fleurs à Khavaran, un champ de tombes désert dans le sud de Téhéran où quelques milliers de prisonniers politiques ont été exécutés extrajudiciairement durant l'été 1988, y compris deux de ses frères, sont enterrés dans des charniers non marqués ; et pour avoir publié ses écrits au sujet des violations des droits humains de l'Iran sur Facebook et d'autres plates-formes en ligne. On lui a refusé le droit d'être accompagnée par un avocat pendant les séances d'interrogatoire. Elle a été informée que le Bureau du Procureur a interdit à ses deux avocats d'accéder à son dossier.
Mansoureh Behkish a été précédemment condamnée avec sursis en 2011, suite à une accusation de "rassemblement et collusion pour commettre des crimes contre la sécurité nationale", également liée à son travail en matière de droits de l'homme avec les Mères et les Familles de Khavaran, Les Mères du Parc Laleh, qui est largement composée de femmes dont les enfants ont été tués, ont disparu ou ont été détenus dans la violence post-électorale iranienne depuis juin 2009. Si elle est reconnue coupable des nouvelles accusations portées contre elle, la condamnation suspendue peut également être activée.
Source : Amnesty International
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire