Saïd Chirzad, prisonnier politique détenu à la maison d'arrêt de Gohardacht en banlieue de la capitale iranienne vient de se coudre les lèvres. Il proteste contre le sort fait aux malades et à l'absence sécurité dont souffre les prisonniers de conscience. Il a de fait entamé une grève de la faim.
Il cite comme exemple du manque de sécurité, le passage à tabac de Mehdi Farahi Chandiz par les autorités pénitentiaires.
Il a adressé une lettre à ces dernières où il dénonce notamment "les insultes permanentes des gardiens aux familles des prisonniers, l'arrestation au parloir de parents et de proches de détenus politiques, le refus d'envoyer les détenus politiques malades dans des centres médicaux, le passage à tabac de ces détenus et l'envoi forcé au tribunal, la privation d'air frais des cellules en soudant les portes et les fenêtres".
Âgé de 27 ans, ce militant de la défense des droits des enfants des rues est emprisonné depuis le 8 juin 2014. Il a été détenu deux mois en isolement à la terrible section 209 d'Evine à Téhéran, sans contact avec sa famille ni son avocat. Son procès a eu lieu quinze mois après son arrestation. Il a été accusé de "réunion dans l'intention d'attenter à la sécurité nationale" et condamné à 5 ans fermes de détention.
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