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lundi 13 février 2017

Iran - Arjang Davoudi dénonce les tortures et les humiliations infligées aux prisonniers politiques dans les geôles du régime des mollahs

 Arjang Davoudi (enseignant, âgé de 65 ans) est un dissident politique emprisonné depuis 14 ans. Actuellement détenu dans la prison centrale de Zabol (à l’est de l’Iran), il vient d’envoyer depuis sa cellule une lettre dans laquelle il dénonce les tortures et les humiliantes infligées aux prisonniers politiques.
Voici la traduction de la lettre de M. Arjang Davoudi :

« Mes compatriotes iraniens !
J’ai été détenu dans différentes prisons, notamment dans le quartier 209 d’Evine (contrôlé par le ministère des renseignements) et dans le quartier 2A d’Evine (contrôlé par les pasdaran). J’ai subi de nombreuses tortures physiques et psychologiques, j’ai été interrogé jour et nuit et j’ai été placé en isolement total pendant plusieurs mois. J’ai subi les comportements violents des gardiens dans les prisons d’Evin, de Radjaï-Chahr et de Bandar Abbas.
Après avoir passé près de 14 ans dans ces prisons, depuis quelques mois, j’ai été transféré dans la prison centrale de Zabol. Durant ma détention, j’ai vu et j’ai subi divers types de tortures pratiquées par les agents criminels du régime iranien dans différentes prisons à travers le pays, mais ici dans la prison de Zabol, j’ai vu de mes propres yeux un type de torture qui est tout à fait unique dans son genre.
Dans ce type de torture, les tortionnaires battent et insultent le prisonnier, puis lui rasent la tête pour l’humilier. Ensuite, les bras et les pieds du prisonnier sont attachés en sens opposés à des colonnes en plein milieu de la prison, de sorte qu’il peut être vu par tous les prisonniers.
Le prisonnier est maintenu dans cette position pendant plusieurs jours, jusqu’à ce qu’il perde conscience en raison des douleurs et des souffrances causées par la contraction dans ses muscles. Personnellement, je ne me souviens pas avoir vu un animal sauvage être traité de cette façon. Ici dans la prison de Zabol, les humains subissent des sévices qu’on n’infligerait même pas à des animaux. »
Le prisonnier politique Arjang Davoudi
La prison de Zabol, février 2017 

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