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vendredi 17 février 2017

Un député du régime iranien : « Le taux très élevé de particules fines dans l’air est en train de devenir une menace nationale. »

 Le samedi 11 février, à Khouzestan (province située au sud-ouest de l’Iran), en raison du taux très élevé de poussière et de particules fines dans l’air, plusieurs centrales électriques sont tombées en panne et dans la plupart des villes de cette province, il y a eu des coupures d’électricité et d’eau. La pollution d’air à Khouzestan est supérieure aux taux les plus élevés détectables par des instruments de mesures.

Abbas Papizadeh, député de la ville de Dezfoul dans le parlement du régime iranien, a déclaré : « Le taux très élevé de pollution d’air dans notre province a provoqué de nombreuses maladies dermatologiques et respiratoires. Chaque jour, une vingtaine de malades sont hospitalisés. Les hôpitaux sont saturés et n’ont plus la capacité d’accueillir les nouveaux malades. »
Papizadeh a précisé qu’il y a deux ans, le gouvernement a supprimé les subventions qui avaient été allouées pour la lutte contre les particules fines. Il a ajouté que « le taux très élevé de particules fines est en train de devenir une menace nationale. »
Selon l’agence de presse Mehr, le député d’Abadan a déclaré le lundi 13 février : « Le gouvernement doit présenter des excuses aux habitants de la province de Khouzestan, en raison de son incurie vis-à-vis du problème de pollution d’air dans cette province. Le gouvernement doit organiser une réunion spécifique pour examiner ce problème et mettre en oeuvre des mesures urgentes pour qu’on en finisse avec cette crise. »
Un expert du ministère l’Energie qui a requis l’anonymat, a déclaré : « En raison de l’incompétence totale des autorités et de leur très mauvaise gestion des ressources en eau dans les provinces avoisinantes, Khouzestan qui était jadis la deuxième province fertile en Iran s’est progressivement transformé en désert. »
Djalil Mokhtar, député d’Abadan et porte-parole de la Commission sociale dans le parlement du régime iranien, a déclaré : « L’actuelle crise dans la province de Khouzestan a deux causes : le taux très élevé des particules fines dans l’air, l’insufisance des infrastructures urbaines dont une grande partie a été détruite pendant la guerre Iran-Irak et qui n’a jamais été reconstruite. »
Lors des manifestations qui ont eu lieu ces derniers temps à Khouzestan, les manifestants ont réclamé le renvoi des responsables incompétents. Le député d’Abadan a demandé : « Pourquoi le président de la République ne prend pas au sérieux les problèmes graves qu’il y a à Khouzestan : le problème des particules fines, le problème de manque d’eau, le problème des coupures d’électricité, le problème d’insuffisance des réseaux d’assainissement et le problème du chômage ? »
Les manifestants portaient des pancartes sur lesquelles était écrit : « Avoir de l’air respirable est notre droit le plus absolu ».

Dans la session du 12 février du parlement, un député a lu une déclaration concernant le problème de particule fines au sud de l’Iran, en particulier dans la province de Khouzestan. Cette résolution – signée par une cinquantaine de députés, dont tous les députés de la province de Khouzestan – précise : « Depuis plus d’une décennie, les habitants de 23 provinces du pays, en particulier la province de Khouzestan, sont excédés par le problème des particules fines dans l’air, ainsi que par des coupures répétitives d’eau, d’électricité et de téléphone. »

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