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mardi 7 mars 2017

Des douzaines de personnes arrêtées lors d’une descente de police dans une fête privée en Iran

 Les descentes de police dans les cérémonies et les fêtes privées ont atteint une nouvelle dimension en Iran. Les cas les plus récents concernaient l’arrestation de 34 filles et garçons lors d’une fête dans la province du Khouzistân dans le sud-ouest, tout comme les organisateurs d’une autre fête à Téhéran.
Le procureur général révolutionnaire du Khouzistân a annoncé dimanche 5 mars que 14 filles et 20 garçons avaient été arrêtés lors d’une soirée dans la province.

La veille, la police du Khouzistân avait fait une descente dans une fête, le chef de la police de Téhéran ouest avait alors annoncé qu’ils avaient fait une descente dans une soirée entre filles.
Mohsen Khancharli a déclaré : « Certaines personnes avaient fait de la publicité sur les réseaux sociaux, invitant des femmes « tristement célèbres » à assister à cette soi-disant « petite sauterie » spéciale tenue dans un jardin à l’ouest de Téhéran. »

 Cependant, le chef de la police de Téhéran ouest n’a pas expliqué ce qu’il voulait dire par « petite sauterie » et « femmes tristement célèbres ».
Les organisateurs de la fête ont été arrêtés pendant la descente de police, des poursuites ont été enclenchées, et le lieu de la fête a également été fermé.
Khancharli a également annoncé le 25 juillet de cette année que 150 jeunes femmes et garçons avaient été arrêtés lors d’une fête à Eslamchahr. 
Les descentes de police lors des fêtes privées et des cérémonies ont atteint de nouvelles dimensions cette année, avec des peines à la clé dans certains cas. Dans une descente récente de la « police des mœurs », annoncée le 3 mars, 30 personnes ont été arrêtées dans une fête à Ahwaz.
Le 2 mars, les dirigeants « qui demandent de faire le bien » dans la province de Fars, ont annoncé que 14 filles et garçons avaient été arrêtés dans la ville de Sepidan.
Plus tôt, le 25 février, on a annoncé que 44 femmes et hommes avaient été arrêtés dans une fête à Machhad. Hassan Haydari, président de la Cour générale et révolutionnaire de Machhad, a appelé l’organisateur de la fête « le chef du groupe de voyous » qui sous le couvert d’une fête d’anniversaire avait réuni plusieurs femmes et hommes dans cet endroit.
Au moins 44 hommes et femmes ont été arrêtés dans une fête à Machhad, Iran
« L’interrogation, l’enquête, le procès, le jugement et la mise en œuvre de la peine » ont tous eu lieu en moins de 24 heures, avec chacun des détenus fouettés 99 fois le lendemain de leur arrestation.
Peu après la flagellation des étudiants, un membre du gouvernement allemand responsable des droits de l’Homme, « Berbel Koffler », avait critiqué le pouvoir judiciaire du régime iranien, décrivant son comportement avec les jeunes iraniens comme « inhumain et cruel ».
Mme Koffler a déclaré qu’avec une telle précipitation du pouvoir judiciaire pour essayer de punir les 35 jeunes étudiants, il y avait de sérieux doutes sur le respect de la loi et des droits fondamentaux pendant le procès.
Les descentes de police ne sont pas limitées aux soirées, mais la police cible aussi les mariages, anniversaires et réunions de famille.
Une des raisons de l’augmentation des descentes de police et d’arrestations par les forces de sécurité est qu’Ali Khamenei veut mettre l’accent sur la lutte contre ce qu’il appelle les « maux sociaux ».
Le comportement des forces de police du régime iranien est souvent critiqué par les organisations des droits de l’Homme, dont Amnesty International, qui a critiqué la semaine dernière l’arrestation de citoyens iraniens et la peine de flagellation pour certains d’entre-deux pour avoir participé à une fête.

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