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vendredi 10 mars 2017

Iran : des milliers d’enseignants manifestent pour demander la libération de collègues emprisonnés et des conditions de vie décentes - vidéo




 Des milliers d’enseignants en fonction et retraités sont descendus dans les rues jeudi à Téhéran et dans de nombreuses villes en Iran. Ils ont demandé la libération de leurs collègues emprisonnés et ont condamné les décisions du pouvoir judiciaire contre la communauté enseignante. Les enseignants ont également demandé leurs salaires impayés, un salaire minimum et une paye égale à celle des
autres employés du gouvernement.

Alors que le seuil de pauvreté fixé par le régime iranien pour une famille de quatre est de 40 millions de rials (environ 1000 dollars), les salaires de la plupart des enseignants se situent autour de 10 millions de rials. La plupart des enseignants n’arrivent pas à joindre les deux bouts. Les manifestants ont demandé principalement la réforme de la structure des assurances, des montants des retraites et le remboursement des fonds volés du fonds de retraite des enseignants.
Les enseignants de Téhéran, Karaj, Shahriar et Qom se sont rassemblés devant le parlement du régime dans la capitale iranienne. Les manifestants brandissaient des pancartes où on pouvait lire : « Les enseignants emprisonnés doivent être relâchés », « sécurité 1 %, faim 9 % », « Nous avons droit à une assurance décente », « fin à la pauvreté et la discrimination » et « libération d’Ismaeel Abdi ». M. Abdi, arrêté une fois de plus chez lui le 9 novembre 2016, a été condamné à six ans de prison sur les charges ridicules de « assemblée et complot contre la sécurité nationale » et « propagande contre l’État. »
La présence d’enseignantes et d’enfants était frappante. Les forces de sécurité répressives du régime iranien ont essayé de menacer les gens pour éviter l’expansion de la manifestation. Ils ont également interdit les photos et les vidéos sur place et le réseau internet autour du parlement et dans cette zone était désactivé.
 Des manifestations similaires se sont tenues devant les branches du ministère de l’Éducation dans différentes villes comme Chiraz, Machhad, Kermanshah, Arak, Rasht, Ghazvin, Ardebil, Zanjan, Ispahan, Ahwaz, Sanandaj, Marivan, Gharve, Saghez, Bane, Kamiaran, Deevandare et Dehgolan, Bushehr et Kongan, Oligudarz et Rumeshgan, Torbat Heydariye, Ferdose, Bojnourd, Lordegan et ShahroudChirze: les manifestants montrent que leur nape sont vide
On pouvait lire des pancartes pendant la manifestation d’Ahwaz :
« Les enseignants ont leur place en classe, pas en prison ». Les enseignants qui manifestaient à Marivan brandissaient des pancartes où on pouvait lire : « Nos enfants ont le droit à une éducation gratuite. » Les enseignants qui manifestaient à Chiraz ont commencé un sit-in devant le ministère de l’Éducation lançant des feuillets vierges pour représenter leur faim et leurs conditions de vie difficiles.
La résolution lue pendant la manifestation nationale demandait que les enseignants à temps partiel soient engagés à plein temps et aient la sécurité de l’emploi, également une sécurité pour les enseignants à la petite école et pour d’autres employés dans le secteur privé.
La résolution demandait également la fin des politiques répressives imposées aux enseignants, l’annulation de certaines mesures contre les enseignants militants, la compensation pour leurs pertes et l’éducation gratuite pour les enfants et les adolescents. Les coûts élevés de l’éducation ont privé de nombreux enfants d’une éducation scolaire.
La présidente de la Commission d’Éducation du Conseil national de la Résistance iranienne a salué les enseignants défenseurs de la liberté et a appelé tous les Iraniens, notamment les femmes et les jeunes à se joindre à eux pour exprimer leur solidarité avec le mouvement de protestation des enseignants.
Elle a souligné que les quatre décennies du régime des mollahs et cette période sombre prendra fin grâce à notre union, notre solidarité et le renversement du régime corrompu et répressif, et ainsi nous pourrons établir une démocratie et la liberté.

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