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jeudi 23 mars 2017

Iran : La situation désastreuse des travailleurs, 3 fois en dessous du seuil de pauvreté

 Le 15 mars 2017, le ministère du Travail du régime des mollahs a publié une déclaration confirmant que les travailleurs reçoivent moins d'un tiers du chiffre du seuil de pauvreté par mois.
La question, cependant, est pourquoi le salaire minimum mensuel cette année a été fixé au cours des derniers jours de l'année.

Contrairement aux années précédentes où la question de fixer le salaire minimum mensuel pour les travailleurs a été soulevée et discutée dans les médias étatiques, bien que trompeuse, cette année, cependant, le régime, qui avait pris sa décision depuis longtemps et était également préoccupé par Les réactions d’opposition des travailleurs, annonçait le salaire minimum mensuel seulement cinq jours avant la nouvelle année, de sorte que les travailleurs soient face à un fait accompli et n'aient aucune possibilité de protester.
Maintenant, voyons ce que le salaire mensuel minimum annoncé pour les travailleurs iraniens signifie vraiment.
Le salaire mensuel minimum pour la prochaine année persane (2017) est fixé à exactement 929 mille 931 tomans, ce qui est un peu moins de 930 mille tomans. Comparé au salaire minimum de 812 mille tomans de l'an dernier, le chiffre ne montre qu'une augmentation de 14,5%, ce qui est presque égal au taux d'inflation faux et fictif annoncé par le gouvernement de Rohani, un taux que même Khamenei a remis en doute.
Un salaire mensuel minimum de 930 mille tomans est fixé à un moment où le seuil de pauvreté est annoncé pour être plus de trois millions de tomans. Cela signifie que le salaire minimum est trois fois moins élevé que le seuil de pauvreté, et même moins que ce qu'on appelle la ligne de survie, ce qui signifie qu'une famille dirigée par un travailleur ne pourra pas survivre avec ce salaire minimum.
Conformément à l'article 41 de la législation du travail du régime, le salaire minimum doit être fixé en fonction du taux d'inflation et de telle manière que les moyens de subsistance et les niveaux de vie des travailleurs soient assurés. Pendant ce temps, les sources au sein du régime affirment que le coût mensuel minimum de la vie pour une famille moyenne de trois personnes et demie dirigée par un travailleur est de deux millions 489 000 tomans.
Donc, avec le salaire mensuel minimum fixé pour l'année prochaine, une famille dirigée par un travailleur est soit condamnée à un décès progressif, soit elle doit trouver un deuxième et même un troisième emploi, comme par exemple un distributeur ambulant afin de joindre les deux bouts, ou sera contraint à retirer ses enfants de l'école et à les envoyer travailler.
Une comparaison entre le salaire minimum des travailleurs iraniens et ceux des travailleurs du monde entier, en particulier dans les pays voisins, permettrait de clarifier beaucoup de choses.
Lorsque l’on convertit le salaire mensuel minimum de 930 mille tomans en dollars américains, cela avoisinerait près de 246 dollars, un chiffre qui place l'Iran au bas de la liste par rapport à d'autres pays. Si nous calculons le salaire horaire minimal des travailleurs iraniens, ce serait un peu plus d'un dollar. Ce chiffre est de près de 10 dollars dans les pays Occidentaux et plus de trois dollars en Turquie.
Même en Chine, qui fait partie des pays avec le salaire minimum le plus bas, les travailleurs reçoivent environ 270 dollars par mois, soit 1,2 fois plus que leurs homologues iraniens. En outre, on suppose que les travailleurs iraniens sont payés sur une base régulière, ce qui n'est pas vrai. Il serait donc prévisible que les travailleurs iraniens n'adhèrent pas à une décision aussi cruelle et unilatérale et protesteront contre cela.
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