Les prisonniers politiques de la prison d'Evine, en Iran, dans une déclaration, ont condamné l'attaque de gardiens de prison spéciaux sur des prisonniers et ont demandé de l'aide pour ces prisonniers tout en expliquant leur situation et les pressions exercées sur eux. Une partie de la déclaration des prisonniers politiques de la prison d'Evine est la suivante :
« Aujourd'hui, mardi 7 mars, des gardiens de prison et des voyous engagés par le juge Abolqasem Salavati ont attaqué plusieurs fois la section 4 du hall 11.
Le nombre de prisonniers dans le hall 11 est estimé à cinquante et mercredi dernier, un prisonnier nommé Seyyed Iman Mousavi, a tenté de se suicider en raison des pressions des gardiens de prison et il a été immédiatement transporté à l'hôpital.
Le dimanche 5 mars, un autre prisonnier nommé Mehdi Sarabi s'est suicidé en raison des importantes pressions et il a également été transféré à l'hôpital puis, après un rapide contrôle, il a été renvoyé dans la section 4 du hall 11.
Deux fois par jour et parfois pendant les nuits, des agents de prison armés et nommés Bagheri et Mohammadi, le nouveau responsable de la section 4, et d'autres gardiens de prison battent les prisonniers avec des matraques et les provoquent avec des gaz lacrymogènes de si mauvaise qualité que ça les contusionne et les brûle.
Hier, cinq prisonniers des noms de Reza Saki, Afshin Kiani, Seyyed Iman Mousavi et Mehdi Sarabi ont tellement été torturés qu'ils ont uriné du sang, et Mohammadi, le chef de section, a frappé leurs doigts avec une matraque avec une telle violence que leurs doigts ont été brisés et leurs mains et leurs visages, tuméfiés et ensanglantés, pourtant, ils n'ont même pas été transférés à la clinique pour être soignés.
Dans la section 4 du hall 11, des crimes sont commis et au cours de ce mois, trois personnes se sont suicidées et chaque protestation aboutit à des coups.
Nous demandons à tous les militants et aux défenseurs des droits de l'homme d'aider ces prisonniers dont la plupart ont été amenés dans ce hall sur ordre du juge Salavati. Tous les jours et au cours de la plupart des nuits du mois dernier, nous, les prisonniers politiques du hall 12, avons été témoins des bruits de torture infligées à ces prisonniers et ne pouvons tolérer d'entendre tant de souffrances de la part de nos compatriotes dans la prison. Nous demandons désespérément de l'aide pour ces prisonniers parce qu'ils sont privés de leurs droits même les moins médiévaux ».
Source : Les militants des droits de l’homme en Iran
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