A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, une réunion – présidée par la députée belge Els Van Hoof – s’est tenue le mercredi 8 mars 2017 au Parlement belge pour discuter de la situation des femmes iraniennes sous le régime des mollahs. Une douzaine de parlementaires, dont plusieurs membres du Parlement européen, ont pris la parole lors de cette réunion.
Une délégation du Conseil national de la Résistance iranienne – dirigée par Sarvi Chitsaz, la présidente de la Commission des femmes du CNRI – a été invitée à cette réunion.
Madame Els Van Hoof, membre du parlement belge et présidente de la section des femmes de «CD&V» (parti des chrétiens-démocrates flamands), a déclaré : « Sous la présidence du soi-disant modéré Rohani, environ 3000 personnes ont été exécutées en Iran. Avec ce chiffre, l’Iran détient le record mondial du nombre le plus élevé d’exécutions par habitant. Sous Rohani, la situation des droits de l’Homme en Iran n’a nullement été améliorée, mais s’est détériorée et cela fait maintenant près de 40 ans que le régime iranien pratique la peine de mort. Les spéculations de certains occidentaux selon lesquels Rohani pourrait apporter des changements n’ont été que des illusions. En effet, même après l’accord nucléaire, rien n’a changé en Iran. »
Madame Sarvi Chitsaz, la présidente de la Commission des femmes du CNRI, a déclaré : « Les femmes iraniennes ont fait de grands sacrifices. Plusieurs dizaines de milliers de femmes ont été exécutées, emprisonnées et torturées. Elles ont été à l’avant-garde des manifestations et des protestations contre le régime. Elles ont joué un rôle majeur dans le soulèvement populaire de 2009. Et surtout, elles ont joué un rôle clé à tous les niveaux au sein de la Résistance iranienne qui mène une lutte pour la Liberté. L’intégrisme islamique – dont le cœur bat à Téhéran – est une menace pour le Moyen-Orient et pour le monde entier. Il cible en particulier les femmes et leurs réalisations. Par conséquent, affronter le régime iranien doit être un objectif principal de la lutte des femmes dans le monde entier. J’appelle toutes les femmes à travers le monde à apporter leur soutien à leurs sœurs iraniennes qui luttent contre le régime misogyne des mollahs. »
Madame Anthea McIntyre, membre du Parlement européen et vice-présidente du Parti conservateur britannique, a déclaré : « Quelques jours après son arrivée au pouvoir en février 1979, l’ayatollah Khomeini a obligé les femmes de porter le Hijab. Un mois plus tard, le 8 mars 1979, nous avons assisté à la première et à la dernière célébration en Iran de la Journée internationale des droits des femmes. C’était il y a 38 ans. Je trouve intéressant que des milliers de militantes de l’OMPI – qui sont musulmanes et qui ont choisi de porter le foulard traditionnel – participent aux rassemblements contre le voile obligataire imposé aux femmes en Iran. Elles ont insisté sur le fait qu’une femme a le droit de s’habiller comme elle vaut et cela montre le rôle important de la Résistance iranienne dans la bataille contre le fondamentalisme islamique. Il est également très important que l’opposition principale en Iran ait une femme comme dirigeante. »
Madame Anna Zaborska, membre du Parlement européen, élue de Slovaquie, a déclaré : « Selon les sources gouvernementales, il y a plus de 2000 femmes SDF dans les rues de Téhéran. Les femmes iraniennes sont obligées de respecter le code vestimentaire et doivent porter le voile. Elles ne peuvent pas assister à des matchs sportifs dans les stades. Elles ne peuvent pas utiliser des bicyclettes et beaucoup d’entre elles ont été arrêtées pour cela. Par ailleurs, il y a de nombreuses femmes prisonnières politiques qui n’ont fait rien d’autre que d’exprimer leurs opinions. Parmi elles, je peux mentionner Madame Maryam Akbari-Monfared qui est mère de deux jeunes filles. Elle est emprisonnée depuis huit ans en Iran. »
Madame Fatoumata Sidibé, membre du Parlement de Bruxelles et membre de l’ONG belge «Défi», a déclaré : « Aujourd’hui, les femmes en Iran souffrent au-delà de notre imagination. Elles sont gouvernées par une dictature religieuse misogyne. Dans l’histoire contemporaine, aucun autre pays dans le monde n’a exécuté autant de femmes que le régime actuellement au pouvoir en Iran. Les femmes sont interdites de nombreuses activités sociales, sportives et professionnelles, simplement parce qu’elles sont des femmes. Beaucoup de femmes sont emprisonnées uniquement parce qu’elles exigent le respect de leurs droits les plus élémentaires. Au cours des quatre dernières années et sous la présidence du soi-disant président modéré Hassan Rohani, 75 femmes ont été pendues en Iran. »
Madame Nele Lijnen, membre du Parlement fédéral en Belgique et membre d’«Open VLD» (parti des Libéraux et démocrates flamands), a déclaré : « Les femmes jouent un rôle très important au sein de la Résistance iranienne et cela est assez exceptionnel dans la région du Moyen-Orient où les femmes sont souvent absentes sur la scène politique et sociale. J’ai rencontré Mme Maryam Radjavi, la dirigeante de l’opposition iranienne, et je partage pleinement sa vision : la clé de la démocratisation de l’Iran et de tout le Moyen-Orient est l’émancipation des femmes. Les femmes sont les forces du changement. Les femmes doivent affronter le fondamentalisme islamique qui a ruiné la région du Moyen-Orient et le reste du monde. Au sein de la Résistance iranienne, les femmes ont prouvé qu’elles sont très compétentes et capables de diriger la résistance malgré toutes les difficultés. Ceci contient le message suivant pour les femmes en Iran : elles peuvent et doivent se battre pour leurs droits à la liberté, à la démocratie et à l’égalité. Ceci est aussi un signal clair montrant que les jours sont comptés pour les mollahs. »
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