Pages

jeudi 16 mars 2017

Le Rapporteur de l’ONU : Nous sommes préoccupés par la question de la liberté d’expression en Iran

 Madame Asma Jahangir, le Rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’Homme en Iran, a critiqué le régime iranien concernant l’absence de liberté d’expression dans ce pays. Dans une interview avec VOA, Madame Jahangir a déclaré : « Je suis préoccupée par le fait que les gens (en Iran) sont arrêtés et menacés. Les gens ne peuvent pas parler et ne jouissent pas de la liberté d’expression. Nous avons vu que des jeunes et des blogueurs ont été arrêtés (en Iran). »

Cette interview a été enregistrée après la 34e session du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU. Dans son rapport, Madame Jahangir a mentionné de nombreux cas de violations des droits de l’Homme en Iran. Elle a affirmé : « La question des prisonniers politiques est la deuxième question importante dans le domaine des violations des droits de l’Homme en Iran. L’attitude du régime contre les prisonniers politiques contiennent le message suivant adressé aux autres citoyens : si vous n’êtes pas d’accord avec nous, vous serez traités comme tel. Ceci est inacceptable. »
Le Rapporteur spécial de l’ONU a ajouté : « Il y a aussi la question de l’attitude de l’appareil judiciaire à l’égard des avocats. Le Barreau est entièrement contrôlé par l’appareil judiciaire. Beaucoup d’avocats sont empêchés de faire leur travail. Les avocats qui défendent des prisonniers politiques ou des prisonniers d’opinion sont eux-mêmes emprisonnés. »
Madame Jahangir a critiqué le mode de fonctionnement du système judiciaire du régime iranien et a déclaré : « Dans ce système, tout dépend de la décision d’un juge qui n’est ni indépendant, ni impartial. Dans un tel système, les procédures judiciaires ne peuvent pas être justes et équitables. »
Dans son rapport, Madame Jahangir a appelé l’Iran à mettre un terme aux exécutions publiques. Elle a stigmatisé le nombre élevé d’exécutions et les restrictions à la liberté d’expression. Elle a aussi critiqué les discriminations envers les minorités ethniques et religieuses et envers les femmes.
 Lire aussi: 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire