Pages

jeudi 27 avril 2017

Message d’un prisonnier politique iranien: « les harcèlements et les intimidations n’arrêteront pas les cœurs qui battent pour la liberté, l'humanité et la justice

 Mehdi Farahi Chandiz, un prisonnier politique détenu à la prison de Gohardacht, à l’ouest de Téhéran, a envoyé un message pour dénoncer la récente vague d’exécutions et d’intimidations des prisonniers politiques en Iran :
« Les sbires du régime doivent savoir qu’ils ne pourront atteindre leurs objectifs en intimidant et en harcelant les prisonniers politiques et les militants des droits de l'homme. À l'aube du mercredi 19 avril 2017, ils ont de nouveau pendu des prisonniers à la prison de Gohardacht avec une atrocité effroyable. Les prisonniers exécutés étaient Farajollah Hatami, Isa Ebrahimi, Mohsen Babaee, Saeed Rashti, Hassan Javadi et plusieurs autres détenus. »

Il a fait référence au jeune prisonnier pendu, Mohsen Babaï : « Mohsen était un jeune homme de 29 ans. C’était une personne si passionnée, juste et charitable dans tous les sens. Il avait noué des liens d’amitié avec tous les prisonniers politiques. Sa passion pour les activités politiques et de droits de l'homme l'avait rapproché des autres prisonniers politiques tels que Shahrokh Zamani, Arjang Davoodi et Behnam Ebrahim Zadeh. Mohsen a toujours soutenu les prisonniers politiques et les militants des droits de l'homme de différentes façons.
« Ayant été emprisonné avec Behnam Ebrahim Zadeh, Mohsen avait enrichit son expérience dans les activités relatives aux droits de l'homme et il était devenu un opposant à la suprématie du régime théocratique. Il exhortait les autres prisonniers à s'opposer aux autorités du régime.
« Bien que le régime cruel ait tenté de censurer et de dissimuler ses crimes, les nouvelles concernant l'exécution de Mohsen Babai, Farajollah Hatami et leurs compagnons ont éclaté dans les médias et les sbires ont fulminé de rage.
« Suite à ces exécutions, certains agents attitrés du ministère du Renseignement ont tenté d’intimider les militants politiques et des droits de l'homme, notamment Behnam Ebrahim Zadeh.
« Nous dirons aux mercenaires du ministère du Renseignement : ‘les militants politiques et des droits de l'homme, pour leurs activités, n’ont pas à vous demander d’autorisation, vous qui n’êtes que d’insolents criminels.’
« Les militants continueront leurs activités humanistes sans relâche, en dépit des menaces et ne ménageront aucun effort pour protéger le peuple et protester contre les exécutions. A l’instar d’Arjang Davoodi, Shahrokh Zamani et Behnam Ebrahimzadeh qui n'ont pas arrêté leurs activités politiques après l'incident du 17 avril 2014 dans lequel les gardiens ont attaqué le pavillon 350 de la prison d'Evine.
« Le régime théocratique portera toujours l’odieuse tache d’avoir tué ces jeunes hommes. Nous adressons nos sincères condoléances aux familles de Mohsen Babaee, Farajollah Hatami et à ceux qui se sont battu pour stopper l'exécution de ces jeunes gens. Nous exprimons également nos condoléances à l’endroit des personnes dont les cœurs battent pour la liberté, l'humanité et la justice.
« Nous espérons que la peine de mort et les autres châtiments cruelles islamiques seront annulés et que personne ne perdra sa vie par ses méthodes barbares.
A bas le régime cruel des mollahs
Vive la liberté!
Mehdi Farahi Chandiz, avril 2017 »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire