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jeudi 15 juin 2017

Deux syndicalistes iraniens ne peuvent pas assister au sommet de l’OIT à cause de l’interdiction de voyage du régime islamiste

 À la suite de l’invitation d’un syndicat français aux militants syndicales de la Régie des transports de la ville de Téhéran, les dirigeants syndicaux Reza Shahabi et Davoud Razavi n’ont pas pu assister au 106e sommet de l’Organisation internationale du Travail (OIT) à cause d’une interdiction de voyager. Au moment où les deux syndicalistes allaient décoller pour Genève lundi 12 juin, les agents islamistes de l’aéroport leur ont signifiés une interdiction de voyage.

Il faut noter que le syndicaliste Reza Shahabi avait été condamné à 6 ans de prison et 5 d’interdiction d’activité syndicale par le sinistre juge Abolghasem Salavati. Il avait été passé à tabac lors de son arrestation et ses interrogatoires à Évine. Il a été hospitalisé à l’hôpital de Téhéran à cause de problèmes de santé et a dû se faire opérer en urgence du cou et de la colonne vertébrale.
Ce syndicaliste courageux faisait partie des prisonniers politiques qui ont été battus pendant l’attaques des gardiens contre le quartier 350 de la prison d’Évine en . Ensuite, il avait été transféré à la prison de Gohardasht (Rajai Shahr) de Karaj, où il a fait 50 jours de grève de la faim contre les injustices des mollahs.
Les organisations syndicales françaises (CFDT, CGT, FSU, Solidaires et UNSA) ont déclaré au début de l’année leurs inquiétudes quant au sort de Reza Shahabi qui avait été convoqué le 11 février 2017 devant le Tribunal révolutionnaire de Téhéran. Dans un communiqué commun ils ont écrit : « Reza Shahabi est actuellement en liberté conditionnelle sous caution. Il est à la merci à tout moment d’une nouvelle arrestation et d’un emprisonnement pour purger le reste de sa peine (il lui reste trois mois). Un nouvel emprisonnement mettrait sa santé en péril compte tenue des pathologies graves dont il souffre. Nous nous permettons d’attirer votre attention sur le sort de ce syndicaliste dont nous estimons les condamnations illégales au regard des conventions internationales du travail. Un retour en détention de Reza Shahabi, condamné injustement pour son activité syndicale, ne serait qu’une violation supplémentaire des conventions internationales et une atteinte aux droits humains. »

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