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lundi 26 juin 2017

Le changement de régime en Iran est réalisable

 Par Ken Blackwell,
Membre de l'Académie nationale des administrations publiques et du Family Research Council (Etat-Unis)
Trente ans après que le président Reagan ait saisi une occasion historique pour faire tomber le rideau de fer ; il y a de plus en plus d'indications que le président Trump peut faire des progrès historiquement similaires dans le conflit entre les États-Unis et le nouveau Mal de notre époque : l'extrémisme islamique.
Au cours de ses cinq premiers mois, la présidence du président Trump a connu des changements spectaculaires dans les politiques normalisées par l'administration Obama. Peu sont aussi significatifs ou variés que les changements dans les relations américaines avec la République islamique d'Iran.

La nouvelle attitude bénéficie d'un rare soutien bipartite au Congrès et à juste titre. La politique conciliatrice du prédécesseur de Trump a abouti à un accord nucléaire inefficace et à des dizaines de milliards de dollars en allégement de sanctions pour un régime qui reste le premier État sponsor du terrorisme au monde.
Le président Obama avait insisté sur le fait que l'accord inciterait Téhéran à modérer son comportement, mais depuis l'accord nucléaire, le régime iranien est devenu plus belliqueux et plus enclin à des atteintes aux droits de l'homme, à la fois sur son territoire et dans tout le Moyen-Orient.
Dans son discours lors du sommet arabo-américain du 21 mai, Trump a souligné que Téhéran est responsable de la grande instabilité dans la région. Du Liban à l'Irak en passant par le Yémen, le régime des mollahs finance, arme et forme des terroristes et des groupes extrémistes qui répandent la destruction et le chaos. Pendant des décennies, le régime iranien a alimenté les feux du conflit sectaire tout en prônant le meurtre de masse, en promettant la destruction d'Israël, la mort à l’Amérique et la ruine pour de nombreuses nations. Parmi les interventions les plus tragiques et les plus déstabilisantes de Téhéran, se trouve son soutien à la dictature syrienne de Bachar el-Assad au milieu de ses crimes indescriptibles.
Mais les victimes de longue date du régime des mollahs sont ses propres citoyens, comme l'a souligné à juste titre le président Trump. L'Iran a une riche histoire ainsi qu’une riche culture, mais le peuple iranien a subi trop de souffrances et de désespoir sous la poursuite imprudente du conflit et de la terreur de ses dirigeants.
Riposter est un impératif stratégique et moral pour les États-Unis. La nouvelle administration a renforcé ses liens avec les adversaires de la République islamique. Elle a également augmenté les sanctions sur le dangereux programme de missiles balistiques de l'Iran et a pris des mesures pour isoler les Gardiens de la révolution (pasdaran).
L'écrasante majorité des Iraniens est devenue désabusée par le régime. Le monde en a été témoin avec les soulèvements massifs en 2009, mais en rejoignant les tyrans au pouvoir en Iran, l'administration Obama a aidé à les condamner à une violente répression. Néanmoins, il existe encore des rapports réguliers de protestations au sujet de salaires impayés, la guerre sociale minimale, la corruption généralisée au sommet du régime, et ainsi de suite.
Ces tendances indiquent le soutien populaire en faveur du changement de régime. Mais la question alors est de savoir si ce sentiment populaire, bénéficie de l'organisation nécessaire pour le réaliser. Certains affirment qu’un tel mouvement n’existe pas et que l'opposition est fragmentée ou manque de soutien. Dans ce cas, la meilleure stratégie serait de simplement contenir le régime. Mais le Guide Suprême iranien, l’Ayatollah Khamenei, a affirmé à maintes reprises au cours des dernières semaines que tout changement dans le comportement de Téhéran équivaudrait au changement de régime. Face à cette attitude, le confinement n'est manifestement pas une possibilité réaliste.
Un nombre de plus en plus grand d'observateurs font valoir qu'il existe une alternative viable. Ils soulignent que contrairement à beaucoup d'autres cas au Moyen-Orient, l'opposition iranienne est organisée sous houlette du Conseil National de la Résistance iranienne. Elle a un leader féminin connu, Maryam Radjavi, qui a un plan progressiste et démocratique en dix points pour l'avenir de l'Iran.
Le soutien dont elle la diaspora est manifeste lors de ses grands rassemblements annuels à Paris (prévu pour le 1er juillet), qui attirent des dizaines de milliers d'expatriés iraniens et leurs partisans internationaux. Elle bénéficie d’un solide soutien bipartite parmi les membres du Congrès américains et les hauts responsables de la sécurité nationale des quatre dernières administrations.
Pendant des années, le niveau de soutien de l'opposition au sein de l'Iran était une question épineuse. Il est vrai que le mouvement clé de la coalition, l'Organisation des Moudjahidine du Peuple d'Iran (OMPI) a été la principale victime de la répression du régime et quelques 100 000 de ses militants ont été exécutés au fil des années.
Le seul changement notable dans le paysage politique iranien a été une flambée importante de l'activisme de l’OMPI sur le plan national. Ses activistes à travers tout le pays ont eu lieues au prix d’arrestations et de tortures. Des bannières et des affiches ont été suspendues sous les ponts et accrochés sur les passages piétonniers, appelant à un changement de régime et un soutien à Maryam Radjavi.
Le rassemblement du 1er juillet sera visionné par des millions de personnes via une chaine de télévision interdit de la Résistance et par internet.
L'administration Trump a mené la politique iranienne dans le bon sens, mais doit encore utiliser l'occasion unique pour tourner pour de bon la page contre les ayatollahs, en vue de l'amélioration des conditions du peuple iranien et du monde dans son ensemble.

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