Les exécutions se succèdent en ce mois de juillet en Iran comme des tirs d'armes automatiques. Vingt-et-une pendaisons en cinq jours, dont une femme et deux autres en public, près d'un gymnase.
Les mollahs se vengent. Ils se vengent du mois sacré du ramadan où ils n'ont pu exécuter qu’une seule personne dans la rue et une autre en prison.
Ils se vengent du boycott électoral du 19 mai où malgré toutes les manipulations, l'un d'entre eux a reconnu que seuls 4% de la population les soutenaient.
Ils se vengent du slogan électoral devenu viral en Iran pendant toute la campagne et qui a fait trembler tout le système : "ni charlatan, ni bourreau, on vote pour le renversement". Traduire : ni Rohani avec ses 3000 exécutions, ni Raïssi, juge de la commission de la mort qui a massacré 30.000 prisonniers politiques dans l'été 1988.
Les mollahs surtout se vengent de leur opposition, et de sa dirigeante Maryam Radjavi, rassemblée près de Paris, à Villepinte le 1er juillet, avec des dizaines de milliers de partisans et des centaines de personnalités politiques de premier plan des cinq continents. Tout le hall des expositions a vibré d'une même voix : un Iran libre !
Et comme les femmes et les jeunes étaient omniprésents, les mollahs se sont empressés ce jour-là, le 1er juillet, de pendre une femme dans la ville de Racht, la 78e de la présidence de Rohani, le "modéré". Elle a été exécutée avec son mari et un autre condamné.
Ensuite c'est toute une série de jeunes qui ont été conduits à la potence, par groupes entiers, comme ce 5 juillet à l'aube avec au moins 7 pendaisons à la prison de Gohardacht près de Téhéran. Le 4 juillet c'était deux pendaisons publiques à Torbat Heydarieh.
Pas un mot dans la presse occidentale sur cette hécatombe. Certes Total vient de signer un contrat hors norme, avec un régime hors de toutes les normes des droits humains. Si une goutte d'éthique s'était mêlée à la signature du contrat, il y aurait eu une clause « stop aux exécutions ».
Mais pour ça, il faut une encre particulière, celle du courage !
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