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lundi 14 août 2017

A 23 pendus le selfie, Mogherini coûte cher au peuple iranien

 Elle est allée en Iran le 5 aout pour la prestation de serment du second mandat présidentiel d’Hassan Rohani et elle s’est pris les pieds dans le plat au parlement où elle a été la reine des selfies avec les députés. Pendant ce temps trois prisonniers étaient exécutés à Oroumieh et Khoramabad.
Elle, c’est Federica Mogherini, la haute représentante de la politique étrangère de l’Union européenne. Si le jeu des selfies a déclenché un orage chez les mollahs, qui s’offusquaient de voir ses députés s’exhiber avec une femme, il a aussi soulevé un tollé sur la toile.
Comment l’Union européenne, mère des démocraties, s’est-elle prêtée à ce jeu inique avec le champion du monde des exécutions ? Les mollahs en ont profité pour en tirer un nouveau feu vert.

Le lendemain, le 6 aout, la dictature religieuse a exécuté un homme en public à Fakhrechahr. Encouragé par le silence de Mogherini, le 7 aout les mollahs ont pendus trois hommes, et trois autres le 8 aout. Et pour finir, le 10 aout ils ont exécuté à Chiraz en violations de toutes les règles internationales un jeune de 21 ans, condamné à l’âge de 16 ans, ainsi qu’un groupe de 11 hommes à Brijand et un autre à Babol le même jour.

23 exécutions pour des selfies, les familles endeuillées ne remercient pas Federica Mogherini, qui n’a pas eu un seul mot de compassion, sans parler de condamnation, pour les pendus.
Elle n’en est pas à son premier coup. En avril 2016, elle s’était fait tout sourire toute flamme pour Rohani à Téhéran, pendant que le régime déversait pas moins de 7000 agents en civil pour faire la chasse aux femmes dans la capitale iranienne. Là encore pas un mot pour les femmes en Iran victimes d’une dure répression.
L’exécution du mineur délinquant a soulevé tant de condamnations qu’il a bien fallu qu’elle publie un communiqué. Mais il n’a rencontré aucun écho sur la toile au contraire de celui d’Asma Jahangir, la rapporteuse spéciale de l’ONU sur les droits humains en Iran.
Il est temps que l’Union européenne défende dans la pratique les droits humains en Iran et cesse de se coller aux bourreaux pour des selfies ou des contrats économiques. Il est temps qu’elle demande des comptes à la dictature et qu’elle exige la fin des exécutions en Iran.

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