Les prisonniers politiques protestent contre les violences et intimidations des gardiens de la prison de Gohardacht (Téhéran) et les mesures visant à les priver de condition d’incarcération décentes
Ce mouvement inédit a recueilli un large soutien par d'autres prisonniers politiques dans d'autres prisons en Iran. Notamment ceux de la prison d’Ardebil, ont annoncé entreprendre une grève de la faim de sept jours en solidarité avec leurs camarades à Gohardacht. Dans leur message, transmis secrètement hors de la prison, ils appellent le Rapporteur spécial des Nations unies pour les droits de l'homme en Iran, Asma Jahanguir, à intervenir d'urgence pour faire pression sur les autorités.
Plusieurs personnalités et militants des droits de l’homme ont envoyé des messages de soutien. Le courageux professeur Mohammad Maleki a publié un communiqué pour appeler à la mobilisation de l’opinion publique iranienne, soulignant du coup la nécessité de traduire en justice les dirigeants iraniens impliqués dans le massacre de 1988 en Iran.
Pour sa part, le procureur général de Téhéran, Abbas Jafari-Dolatabadi a réagi à l’initiative des grévistes. « Nous disons aux prisonniers qui font la grève de la faim et font des menaces, leur action est vouée à l’échec, car l’appareil judiciaire ne cèdera jamais », a-t-il déclaré aux médias iraniens. Ce mollah figure sur la liste des sanctions de l'Union européenne pour violations flagrantes des droits de l'homme.
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