Les médias d’État ont rapporté que la société d’investissement Ghadir a réussi à signer un accord d’investissement avec Zarubazhnaft en Russie et une société internationale turque. Selon Shana, l’agence de presse du ministère du Pétrole iranien, comme l’indique un accord signé à Moscou vendredi 4 août, les trois sociétés investiront conjointement dans des projets liés au pétrole et au gaz en Iran et en dehors de ses frontières.
L’agence de presse Shana a ajouté que le partage des investissements des trois sociétés serait égal, mais Ghadir mène le consortium. Shana mentionne cette information comme remarquable, car, selon cette agence de presse officielle, c’est la première fois qu’une société iranienne réussit à signer un accord tripartite sur la participation et l’investissement de deux sociétés étrangères.
La société d’investissement Ghadir est sous le contrôle du Guide suprême iranien, Ali Khamenei.
La signature de l’accord entre la société d’investissement Ghadir et les sociétés russe et turque indique que les entités contrôlées par Khamenei bénéficient de l’accord sur le nucléaire entre le régime et les puissances mondiales et de la levée des sanctions.
Le ministre du Pétrole du régime iranien avait donné l’étude du développement de plusieurs gisements de pétrole en Iran à la société Ghadir en mars 2017. La société avait été créée en 1991 par la banque iranienne Saderat. En 1995, la société s’est transformée en corporation publique et ses actions ont été vendues en bourse de Téhéran. Quelques années plus tard, l’organisation de la sécurité sociale et les forces armées ont acheté et pris le contrôle de la plupart des actions de Ghadir.
Ghadir est actuellement une des plus grandes sociétés d’investissement en Iran, avec sept sociétés de portefeuille et 140 filiales, opérant dans divers secteurs de l’économie, dont le pétrole, le gaz, les produits pétrochimiques, la construction et les mines.
Il ne fait aucun doute qu’une société vraiment privée en Iran ne peut pas obtenir la permission d’opérer dans des projets à grande ampleur dans le domaine du pétrole et du gaz. Seules les sociétés contrôlées par des institutions comme les gardiens de la révolution ou les dirigeants du régime ont une telle possibilité.
Le Département du Trésor américain a cité Ghadir en 2013 comme une société affiliée aux « QG exécutif du commandement de l’Imam Khomeiny. » Selon Reuters, la valeur des actifs de cette « empire financier », s’élevait à 95 milliards de dollars en 2013. Selon certains rapports, la société d’investissement Ghadir est l’une des 10 plus grandes sociétés qui détiennent un tiers de la bourse de Téhéran.
En 2013, le Département du Trésor américain a placé le « QG exécutif du commandement de l’Imam Khomeiny » et des douzaines d’autres sociétés en Iran sur sa liste de sanctions. Il a écrit dans une déclaration : « Le but de ce réseau est de produire et contrôler une large partie du capital qui est tenu hors des bilans financiers officiels et hors de la vue des Iraniens et des organes internationaux de régulation financière. »
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