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mercredi 27 septembre 2017

Le régime iranien arrête un PDG pour calmer les travailleurs en grève

 Le PDG de la société iranienne Azarab a été arrêté pour des raisons inconnues, alors que des centaines d’ouvriers des fabriques Azarab et Hepco à Arak, dans le centre de l'Iran, sont encore en grève pour non-paiement de salaires.
Selon l’agence ILNA, Abaei Hezaveh, représentant du ministère du Travail et de la Protection sociale, a déclaré : « Le ministère de la Justice a émis un mandat d’arrêt pour le PDG de l’usine Azarab et il n'y a pas d'autres informations disponibles.»
Kioumars Azizi, commandant de la police provinciale de Markazi, a déclaré que le PDG d'Azarab avait été arrêté le 24 septembre et que « le motif derrière la détention sera prochainement annoncé par les autorités judiciaires. »
Protestations
Il semble probable que son arrestation ait été orchestrée pour mettre fin à la grève des travailleurs, calmer les manifestants et peut-être le punir pour avoir provoqué la manifestation en ne payant pas ses salariés.
Abolfazl Pourvafaei, chef du Conseil syndical islamique de la province centrale, a déclaré à l'ILNA : « Le PDG d'Azarab a été l'un des éléments qui ont provoqué les récentes agitations dans la province. Après que les travailleurs d'Azarab ont organisé une rassemblement de protestation ainsi que les événements regrettables qui s’en sont suivis, les responsables d'Azarab ont versé 18 millions de rials (environ 536 dollars) de salaire à chaque travailleur ; alors qu’ils auraient pu le faire avant le début des manifestations. On pense donc que les événements désagréables qui ont menacé la sécurité de la province, étaient le résultat d'une mauvaise gestion par le PDG d'Azarab. »
Le 19 septembre, la police a pris d'assaut les manifestants et a battu tabassé les travailleurs d'Azarab et Hepco. Le lendemain, ils ont attaqué Azarab en utilisant des gaz lacrymogènes et des matraques pour sévir contre les grévistes.
On ne sait pas combien d’ouvriers ont été blessés et transportés à l'hôpital.
Les syndicats iraniens ont condamné les actions de la police.
Azizi a défendu les actions brutales de ses forces comme un moyen pour maintenir l'ordre public.
Les travailleurs en grève ont mis fin à leurs manifestations, mais sont loin de retourner au travail.
Le 25 septembre, Hezaveh a déclaré : « Les ouvriers d'Azarab et Hepco sont effectivement présents sur leur lieu de travail, mais en signe de protestation contre le non-paiement de leurs salaires, ils ont cessé de travailler et se tiennent autour des unités industriels. »
Le Secrétariat du Conseil National de la Résistance iranienne a déclaré dans un communiqué en date du 20 septembre 2017 :
« La Résistance iranienne salue les travailleurs des usines Azarab et Hepko d'Arak qui ont protesté courageusement ces derniers jours pour leurs droits et appelle la population et les jeunes iraniens à témoigner leur solidarité. Elle appelle également les organisations internationales de défense des droits des travailleurs à soutenir les militants syndicaux victimes de répression en Iran et à prendre des mesures efficaces pour libérer les détenus et satisfaire leurs exigences. »

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