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mardi 5 septembre 2017

Une experte de l'ONU sonne l'alarme sur la grève de la faim des détenus en Iran

 Une experte des droits aux Nations Unies a exprimé la semaine dernière sa préoccupation sur la situation des prisonniers qui sont en grève de la faim depuis des semaines en Iran pour protester contre leur traitement, a rapporté l’AFP.
Asma Jahangir, Rapporteuse spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme en Iran, a déclaré qu'elle a été « profondément alarmée par les rapports sur la détérioration des conditions sanitaires des prisonniers en grève de la faim. »
Elle a également déclaré qu'elle était préoccupée par les informations selon lesquelles « leur torture et leur mauvais traitement ont perduré depuis leur transfert ».

Le 30 juillet, 53 prisonniers politiques, notamment des militants des droits, des journalistes et des membres de la communauté Baha’ie persécutés, ont été transférés de force dans une nouvelle aile de sécurité maximale au sein de la prison de Rajai Shahr à Karaj, à l'ouest de Téhéran, selon Amnesty International.
Plus d'une douzaine d'entre eux ont été, depuis lors, en grève de la faim pour protester contre le transfert et leurs conditions de détention, a déclaré l’ONG dans un communiqué la semaine dernière.
Le communiqué de Jahangir a indiqué que les prisonniers avaient été transférés « sans préavis et sans être informés des raisons de leur transfert ».
Ils n'étaient autorisés à emporter aucun de leurs effets personnels, y compris les médicaments et les aliments qu'ils avaient achetés, a déclaré le communiqué, soulignant également le manque de produits d'hygiène et de soins médicaux dans les nouveaux locaux.
Amnesty a parallèlement décrit les conditions dans la nouvelle zone comme « étouffantes ». « Ils sont détenus dans des cellules avec des fenêtres recouvertes de plaques métalliques, et privés d'accès à l'eau potable, à la nourriture et aux lits qui sont insuffisants », a déclaré le groupe.


Les prisonniers ont également été privés de visites familiales en prison, et l'accès aux téléphones leur a été refusé. « Le fait de priver les détenus de contacts familiaux, de leurs avocats et des soins médicaux adéquats est contraire au droit international », a déclaré Jahangir.« J'exhorte le gouvernement iranien à chercher une solution rapide à la situation extrême causée par la grève de la faim », a-t-elle déclaré, appelant à un « dialogue de bonne foi sur les torts et en soulignant les violations des droits de l'homme ».

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