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mercredi 25 octobre 2017

Une députée accuse Londres d'avoir encouragé le business avec l'Iran alors que des citoyens britanniques sont pris en otages

 TheTower.org, le 20 octobre 2017 - Une députée britanniquea accusé le gouvernement de se soucier davantage des transactions commerciales lucratives avec le régime iranien que des citoyens britanniques arbitrairement détenus en Iran.
Dans une tribune publiée, mercredi, dans The IB Times, Tulip Siddiq, députée travailliste de Hampstead et Kilburn, écrit que le gouvernement « ne voulait pas intensifier d’autres mesures » pour ramener chez eux des citoyens britanniques « afin de ne pas mettre en danger la relation de développement du Royaume-Uni avec un Etat autrefois considéré comme irrémédiablement hostile ».

Nazanin Zaghari-Ratcliffe, qui rendait visite à sa famille en Iran avec sa toute petite fille, a été arrêtée à l'aéroport de Téhéran en avril 2016, séparée de son enfant et accusée de « concevoir et mettre en œuvre des projets cybernétiques et médiatiques pour causer le renversement doux de la République islamique ». Elle a par conséquent été accusée et condamnée à cinq ans de prison pour avoir tenté de renverser le gouvernement.
Jusqu'à récemment, les conversations de libération temporaire étaient en cours, mais plus tôt ce mois-ci, l'Iran a créé de nouvelles accusations contre l’employée irano-britannique d’une œuvre de charité.
Depuis qu'elle a été arrêtée à l'aéroport de Khomeiny l'année dernière, la santé physique et mentale de Zaghari-Ratcliffe s'est détériorée et elle s'est vu refuser une représentation légale. L'Iran ne reconnaît pas la double nationalité et les doubles nationaux comme Zaghari-Ratcliffe se voient refuser l'accès aux ambassades de leur deuxième nationalité.
Selon Siddiq, la politique du gouvernement britannique envers l'Iran est inexcusable face aux violations flagrantes des droits de l'homme. « Le problème avec cette approche est que, même si cela peut rapporter des dividendes aux actionnaires des sociétés britanniques qui développent des affaires avec l'Iran, elle ne prévoit rien qui ressemble un remboursement pour Nazanin ou sa famille », a-t-elle dit, ajoutant qu’une année et demi plus tard, avec la très réelle menace de 16 ans d'emprisonnement qui pèse sur elle, agir comme si de rien n’était est tout simplement inacceptable ».
Siddiq a poursuivi : « C'est un coup répugnant pour la famille d’assister à des accords d’entreprises britanniques conclus à 510 millions d’euros pour de nouvelles fermes solaires en Iran, alors que les autorités iraniennes nient les droits humains de Nazanin avec une impunité apparente. Elle a ajouté que dans leur quête pour traverser délicatement cette situation difficile, le gouvernement risque d'apaiser un régime faisant de la vie un enfer pour nos citoyens.
Les arrestations des citoyens binationaux sont souvent l'œuvre des pasdarans, une branche du régime iranien qui vient d'être désigné par l'administration Trump comme un groupe terroriste dans son ensemble. Un nombre record de binationaux sont actuellement détenus dans les prisons iraniennes et leurs droits fondamentaux sont niés.
En juillet 2016, le Royaume-Uni a renforcé son avertissement vis-à-vis de ses citoyens voyageant en Iran, à savoir, qu'ils courent le risque d'être « arbitrairement arrêtés ».

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