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mercredi 15 novembre 2017

L’immobilisme du régime après le tremblement de terre dévastateur en Iran

 Dimanche soir, un séisme de 7,3 sur l’échelle de Richter a frappé l’Iran à la frontière de l’Irak. L’agence de presse IRNA a rapporté qu’au moins 530 personnes ont été tuées, plus de 8000 blessées et des dizaines de milliers d’habitations ont été détruits.
Or, la réalité est bien pire que celui rapportée par les médias du régime, selon Farhad Tajari, un membre du parlement iranien pour Ghasr Shireen, une ville à l’ouest de l’Iran qui a subi de lourdes pertes.

L’Iran se situe entre plusieurs plaques tectoniques et après un tremblement de terre, les Iraniens sont soumis à des conditions extrêmes. En fait, 152 ondes de choc ont continué à se propager et ont causé des dommages sérieux pendant les premières 24h. 526 villages et 137 000 personnes dans la province de Kermanshah sont en danger.
Sarpol Zahab est la ville la plus touchée. Elle se situe près de la frontière irakienne. Les autorités ont rapporté que le tremblement avait détruit de nombreux bâtiments dans cette ville frappée par la pauvreté.
Le responsable du bureau des relations publiques de Kermanshah a déclaré que, selon les rapports, 50 % des écoles de la province ont souffert de sérieux dommages. Nosser de Sarpol Zahab a déclaré à ILNA : « Toute ma famille doit vivre dans notre voiture, nous sommes 20, dont 15 enfants. Nous n’avons plus beaucoup d’essence. Personne ne nous a donné de tente ni de kérosène. Nous sommes morts de froid. Il n'y a pas de nourriture. »
Des rapports sur YouTube décrivent les conditions dans lesquelles vivent les habitants. Bien qu’il n’y ait pas encore de rapport de plusieurs villages, beaucoup affirment que le régime iranien a échoué à réagir et prendre les mesures nécessaires.
Dans une autre ville à la frontière, Ghasr Chirine, le gouverneur s’est plaint que des tentes ne soient pas distribuées aux victimes du tremblement de terre. Akbar Akbari a déclaré : « Les températures ne sont pas bonnes et les gens doivent dormir dans des tentes à cause des ondes de choc. Mais je ne vois toujours pas de signe du croissant rouge. »
Des pans entiers de zones résidentielles de la ville de Thalath Baba Jani ont été détruits. Il y a 161 villages dans cette région et près de 70 % des habitations de ces villages ont été détruites, selon Akbari.
Les hôpitaux à l’ouest de l’Iran ne sont pas en mesure de prendre en charge de blessés et ils doivent faire face à un manque d’ambulance.
Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies a exprimé ses condoléances et a appelé à prendre des mesures urgentes pour aider les victimes.
Maryam Radjavi, la présidente de l’opposition iranienne, a exprimé ses condoléances à ses compatriotes et a demandé et appelé « à secourir les familles frappées par le séisme et ceux toujours sous les décombres. »
La capitale iranienne, Téhéran, avec une population de 15 millions d’habitants, est située dans une zone sismique dangereuse. La ville « n’est préparée qu’à 10 % pour les tremblements de terre », selon les remarques faites par le responsable de l’organisation de gestion de crise du régime. Il a ajouté que plus de 80 % du pays était en proie aux catastrophes naturelles.
Le tremblement de terre de dimanche a aussi mis en évidence un autre aspect dangereux du programme nucléaire controversé du régime, dans un pays vulnérable comme l’Iran.

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