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vendredi 24 novembre 2017

Un changement de régime est synonyme d’égalité des sexes en Iran

 Le 25 novembre est la Journée internationale pour l’élimination de la violence faite aux femmes, mais cette violence et les autres formes de misogynie sont encore des choses systématiques dans bien des endroits, notamment en Iran.
Aucun pays au monde n’a pour l’instant réussi à avoir une égalité homme-femme complète. Dans de nombreux cas, les femmes sont traitées comme des citoyens de seconde zone et ne peuvent pas travailler, voter, se marier, s’habiller ou vivre librement.

L’Iran est l’une des pires endroits au monde pour les femmes. La misogynie est partie intégrante du quotidien des femmes, qui sont considérées comme la propriété de leur plus proche parent de sexe masculin et n’ont aucun droit légal. Le Guide suprême du régime, Ali Khamenei, a même décrit l’égalité des sexes un « complot sioniste » qui corrompt les femmes.

Les lois sexistes
Prenons un moment pour examiner les différentes manières par lesquelles les mollahs refusent l’égalité entre les hommes et les femmes.
• Les voyages : les femmes ne sont pas autorisées à quitter le pays sans l’approbation de leur mari ou de leur père.
• Le code vestimentaire : les femmes doivent porter le hijab en public et la « police des mœurs » patrouille dans les rues pour arrêter celles qui ne respectent pas ce code vestimentaire stricte. Des vidéos en ligne montrent comment sont traitées les femmes lorsqu’elles violent ce code, on peut notamment voir une fillette de 14 ans passée à tabac et arrêtée par les des gardiens de la révolution islamique (Pasdaran) pour avoir porté un jean déchiré.
• L’héritage : les femmes ne peuvent hériter que de la moitié de ce que peut hériter un homme.
• Les sports : les femmes ne peuvent pas entrer dans les stades sportifs pendant que des équipes masculines jouent. En 2016, une femme appelée Mina a essayé d’assister à un match de volley depuis le toit d’un café adjacent, mais elle a été chassée avec ses amies par les Pasdaran, (Human Rights Watch).
• La politique : jamais aucune femme n’a fait partie du gouvernement comme ministre et seulement quelques-unes ont été en mesure d’obtenir un poste dans des bureaux de provinces.
La riposte
Bien entendu, les femmes ne se laissent pas faire. Beaucoup défient activement les lois sexistes du régime et ceci depuis la prise du pouvoir du régime islamiste en 1979.

En 2016, Khamenei a lancé une fatwa ridicule contre les femmes qui font du vélo : « Faire du vélo attire souvent l’attention des hommes et expose la société à la corruption. Cela est contraire à la chasteté et doit être proscrit. »
En réponse à cette fatwa, des Iraniennes ont pris leur vélo et se sont affichées sur les réseaux sociaux pour se moquer de cette loi ; mais beaucoup ont été arrêtées.
Bien sûr, certaines sont allées plus loin que d’autres et mènent la résistance pour évincer les mollahs misogynes et leur système patriarcal.
Maryam Radjavi, présidente du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), se bat pour la liberté de tous les Iraniens et pour unir les citoyens à cette cause. Son « Plan en 10 propositions pour un Iran libre » inclut une égalité totale des sexes. Elle lutte pour y parvenir au sein de la Résistance et pour la réaliser à travers un changement de régime en Iran.
Reza Shafiee, un membre de la commission des affaires étrangères du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a écrit dans Al-Arabiya : « La violence faite aux femmes en Iran est institutionnalisée, car la moitié de la société est traitée comme si elle avait besoin d’être guidée par les hommes, que ce soit à la tête de la famille ou du gouvernement. Ainsi, le statut des femmes ne changera jamais en Iran tant que le régime actuel restera au pouvoir. »

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