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dimanche 18 février 2018

#IranProtestes: Mort suspecte d'un militant environnementaliste en prison en Iran

 Les responsables iraniens continuent de formuler des observations sur la mort suspecte de l'environnementaliste irano-canadien, Kavous Seyed Emami.
Le procureur de Téhéran Jafari Dolatabadi, a déclaré qu'il y avait des cas de suicides dans des prisons ailleurs dans le monde.
« Le suicide d'un prisonnier dans le monde n'est pas étrange, surtout quand il s'agit de personnes accusées d'espionnage et il y a eu des cas où ils se sont suicidés en prison pour que la vérité ne soit pas révélée », a-t-il ajouté. (Agence de presse officielle, Tasnim - 14 février 2018)

 Précédemment, le procureur de Téhéran avait accusé Seyed Emami d'espionnage en faveur de gouvernements hostiles.
« Le 9 janvier, selon un rapport écrit par une agence de sécurité, les accusés, guidés par les agents du renseignement de la CIA et du Mossad, ont exercé des missions trilatérales incluant des questions environnementales, l'influence sur la communauté scientifique iranienne et la collecte d'informations sur des sites critiques du pays, y compris des bases de missiles ... Le directeur de cette institution, Kavous Seyed Emami, a une double nationalité canadienne et iranienne et il est l'un des principaux collaborateurs des officiers du renseignement américain en Iran »...
« Selon les recherches effectuées, les membres du réseau avaient installé un certain nombre de caméras pour prétendument observer des questions environnementales, qui étaient en fait une couverture pour l'observation des activités de missiles dans le pays », a déclaré Dolatabadi.
« Les images et les informations ont été envoyées aux étrangers », a-t-il ajouté. ( Agence de presse officielle, Fars)
 Un certain nombre de responsables iraniens ont critiqué ces remarques.
Mohammad Reza Tabesh, le président du parti environnementaliste du Majlis, a critiqué les propos du procureur de Téhéran à propos de Seyed Emami, affirmant que l'affaire n'avait jamais été renvoyée au ministère du renseignement ...
« C'est une surprise que le procureur de Téhéran ait fait de telles remarques avant le procès et le verdict. Ceci tandis que conformément aux règles de la procédure criminelle, jusqu'à ce qu'une personne ait été condamnée et que la sentence ait été confirmée par une cour d'appel, on ne peut pas parler des accusations ... Dans ses remarques, le Procureur a directement accusé le défunt alors que l'affaire n'a toujours pas été examinée et que l'accusé n'a pas été traduit devant la justice pour être poursuivi », a déclaré Mohammad Reza Tabesh. (Agence de presse ISNA - 14 février 2018)
 Pendant ce temps, Ramin Seyed Emami, le fils du militant écologiste décédé, a fait la lumière sur les mensonges publiés par les médias officiels.
« Dans le quartier 27 du tribunal, mon frère et moi, avec la présence de mes avocats, nous avons rencontré Aghaie pendant deux heures ... Les avocats ont demandé à voir des preuves - une vidéo de l'intérieur de la cellule ou comme ils l'appelaient la « suite » et le contenu du dossier. J'étais le seul membre de notre famille à avoir vu la vidéo. Je tiens à souligner ici que contrairement à des rapports dispersés, mon oncle n'a pas vu la vidéo. De plus, aucun de mes oncles n'a parlé aux médias et les déclarations qu'ils ont faites n'étaient pas correctes » a-t-il dit. (Radio Farda - 14 février 2018)
 Les remarques de Ramin Seyyed Emami, étaient en référence à un rapport de l'agence de presse officielle, Tasnim, publié le 13 février par l'Etat, citant son oncle Kamran Seyed Emami.
« La femme du défunt et moi avons vu le corps ... et à part les signes de pendaison sur le corps qui sont aussi très clairs dans la vidéo, il n'y a pas d'autre problème et le suicide par pendaison est tout à fait évident », a déclaré Kamran Seyed Emami.
 Enfin, le corps du professeur d'université et environnementaliste a été enterré sans autopsie.
La famille Seyed Emami n'a pas accepté les revendications de suicide et a demandé une autopsie indépendante. Cependant, les rapports de l'Iran indiquent que le corps de ce professeur d'université a été enterré mardi lors d'une cérémonie en présence de sa famille à Emameh, Shemiranat dans le nord de Téhéran. (VOA - 13 février 2018)

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