Soulèvement en Iran - No. 137
Le vendredi 13 avril, la manifestation des agriculteurs d'Ispahan s’est poursuivie pour une 57ème journée consécutive, alors que les forces répressives étaient sur pied d’alerte. Les manifestations d'agriculteurs dans l'est d'Ispahan se sont étendues aujourd'hui au village de Shatour sur la route d'Ispahan à Varzaneh. La population de cette région a scandé des slogans contre les autorités de la région.
Hier, les agriculteurs d'Ispahan ont protesté depuis la place Khourasgan et ont appelé à la libération des 15 personnes arrêtées lors des manifestations de mercredi. Alors qu’ils étaient encerclés par les répressives et les véhicules anti-émeutes des pasdaran, les agriculteurs ont scandé : "n'ayez pas peur, n'ayez pas peur, nous sommes tous ensemble", "les canons et les chars d'assaut n’ont plus d’effet". Le raid des forces répressives contre les manifestants a conduit à des affrontements.
A Kerman, les enseignants des villes de Ghaleh Ganj et Roodabar Jonoub se sont rassemblés devant le gouvernorat de la ville pour protester contre le non-paiement de leurs salaires depuis un an. Ils portaient des banderoles qui disaient : "Le Nouvel An d'un enseignant : son salaire d'un an qui équivaut à cinq jours de celui d’un ministre".
A Damghan, les cheminots se sont mis en grève pour protester contre le non-paiement de leur salaire depuis un an. Un groupe de chômeurs d'Assaluyeh et de Kangan ont poursuivi leur rassemblement de protestation devant le bureau de recrutement de la région de Pars Sud. La veille, des jeunes chômeurs du village de Zuhiriyah de Howayzah se sont rassemblés pour protester contre la discrimination dans l'embauche et le recrutement de non-autochtones dans la compagnie pétrolière adjacente à leur village.
A Machhad, des personnes spoliées par la Fondation Padideh Shandiz se sont rassemblées devant le bureau du procureur de la ville pour protester contre quatre ans d'injustices par les autorités. Douze hommes et femmes ont été arrêtés par les forces répressives.
Le mercredi 11 avril, à Tabriz, un groupe de personnes dont les terres ont été saisies par le régime, s'est rassemblé devant la base aérienne des pasdaran. Il y a vingt-cinq ans, le régime a construit cette base par l'usurpation des terres à la population. En raison des protestations des propriétaires fonciers, le tribunal des mollahs a décidé en 2008 que les terres devaient être restituées à leurs propriétaires, mais le régime a refusé de mettre en œuvre cette décision.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 13 avril 2018
Le 13 avril 2018
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