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lundi 25 juin 2018

#Iranprotests; Iran : Une avocate des droits humains emprisonnée refuse de payer sa caution


Amnesty International Nasrin Sotoudeh Nasrin Sotudeh, éminente avocate spécialisée dans les droits de l'homme, a été condamnée à payer une caution de 130 700 euros mais elle a refusé de payer. Elle est actuellement en détention provisoire.
 Le 23 juin 2018, Reza Khandan, le mari de Nasrin Sotudeh, a déclaré : " Concernant la libération de mon épouse, une caution de 130 700 euros a été délivrée par le tribunal, mais elle refuse de la payer ". Il a ajouté que sa femme avait été arrêtée pour collusion et propagande contre le régime. Le premier jour de son arrestation, la caution a été fixée, mais comme elle n'a pas accepté de payer une telle caution, elle est toujours détenue dans le quartier général des femmes de la prison d'Evine.

 Le 13 juin 2018, Amnesty International a appelé à la libération immédiate et inconditionnelle de l'avocate Nasrin Sotoudeh.
 AI a annoncé que " l'arrestation de Nasrin Sotoudeh, une éminent avocate iranienne des droits humains, est une attaque scandaleuse contre une courageuse et prolifique défenseuse des droits humains ".
 Selon le mari de Mme Sotoudeh, elle a été arrêtée pour purger une peine de prison de cinq ans. M. Khandan a déclaré aux médias que sa femme et lui n'avaient reçu aucune information au sujet d'une telle décision.
 Philip Luther, directeur de la recherche et du plaidoyer pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à Amnesty International, a réitéré : " Nasrin Sotoudeh a consacré sa vie à la lutte pour les droits humains en Iran. Elle a remporté des prix internationaux, mais elle a également payé le prix fort pour son courage, en passant trois ans en prison. Son arrestation aujourd'hui est le dernier exemple des tentatives vindicatives des autorités iraniennes pour l'empêcher de mener à bien son important travail d'avocate ".
 " Nous appelons les autorités iraniennes à libérer Nasrin Sotoudeh immédiatement et sans condition. Toute action de ce type doit être condamnée sans réserve par la communauté internationale ", a déclaré Amnesty International dans son communiqué.
 Amnesty International a également écrit : « Au cours des dernières semaines, Nasrin Sotoudeh s'est prononcée contre l'application d'une note à l'article 48 du code de procédure pénale iranien de 2015. La note relative à l'article 48 refuse aux personnes sous le coup de certaines infractions, y compris celles liées à la sécurité nationale, le droit d'avoir accès à un avocat indépendant de leur choix lors de l'enquête sur leurs accusations. Au lieu de cela, les individus sont obligés d'opter pour une liste d'avocats pré-approuvés et choisis par le chef du pouvoir judiciaire. Celui-ci a publié une liste avec seulement 20 personnes pré-approuvées pour la province de Téhéran ".
 " Autoriser uniquement les avocats préautorisés à défendre les personnes accusées d'infractions "sécuritaires" - qui incluent souvent des défenseurs des droits humains - compromet complètement le droit des détenus à choisir l'avocat de leur choix ", a déclaré Philip Luther.
 Amnesty International a également souligné que Nasrin Sotoudeh avait entrepris de défendre certaines des femmes qui avaient protesté contre le voile obligatoire.

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