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jeudi 19 juillet 2018

#Iranprotests; Iran : Les membres de l'Ordre soufi emprisonnés refusent de comparaître devant un tribunal


soufisCSDHI - Les femmes soufies Sepideh Moradi et Shokufeh Yadollahi, ont refusé de comparaître devant le tribunal pour la deuxième fois, lundi 16 juillet 2018, pour protester contre le refus des autorités de permettre aux prisonniers soufis d’avoir accès aux avocats de la défense et le non-respect par les autorités pénitentiaires de l’application régulière de la loi.

Sepideh Moradi a été convoquée le 14 juillet 2018 devant la 15e section du tribunal révolutionnaire de Téhéran présidée par le célèbre juge Salavati. Déclarant que les prisonniers soufis ont été privés de leurs droits légaux indiscutables, y compris leur droit d'avoir accès à des avocats, la prisonnière soufie Sepideh Moradi a refusé de comparaître devant le tribunal.
Sepideh Moradi et Shokoufeh Yadollahi sont deux des 11 femmes derviches qui ont été détenues à la prison de Qarchak (alias Shahr-e Ray) depuis février dernier, lorsqu'elles ont participé à une manifestation anti-gouvernementale derviche qui s'est transformée en une confrontation meurtrière avec les forces de sécurité officielles à Téhéran. Les forces de sécurité de l'Etat ont sévèrement battu les femmes au moment de leur arrestation. Elles ont enduré des interrogatoires nocturnes et notamment des violences verbales et des menaces.
Sepideh Moradi et Shokoufeh Yadollahi, ont participé à une grève de la faim pour protester contre les mauvais traitements infligés par les gardiens de prison qui ont commencé le lundi 11 juin 2018.
Deux autres membres de l'Ordre Soufi Gonabadi, Mohammad Karimaei et Sekhavat Salimi ont refusé de comparaître devant le tribunal.
Mohammad Karimaei, détenu au Grand Pénitencier de Téhéran, a déclaré que les questions soumises par le tribunal révolutionnaire étaient des exemples d’ « inquisition » et il a déclaré qu'il protestait contre le refus des autorités d’accorder aux prisonniers soufis un accès à une représentation légale et contre le non-respect des procédures légales, concernant leur affaire.
Sekhavat Salimi a également déclaré que « puisque aucune question n'est posée à l'exception des questions idéologiques au tribunal révolutionnaire et qu'il n'y a pas d'avocat qui défende nos droits légaux, je ne suis donc pas présent au tribunal ».
Dans la nuit du 19 février, les tensions croissantes entre les forces de sécurité iraniennes et les membres de l'ordre soufi Gonabadi du pays ont atteint un pic de violence dans le nord de Téhéran.
Les Derviches Gonabadi s'étaient rassemblés ce lundi devant le poste de police 102, avenue Pasdaran, pour protester contre l'arrestation d'un membre de leur communauté, Nematollah Riahi, qui avait été arrêté la veille.
Des affrontements ont éclaté après l'arrivée des forces de sécurité sur les lieux. Les derviches ont déclaré que la violence avait été initiée par des policiers et qu'ils avaient posté des photos en ligne, prétendument capturées dans la nuit, montrant des hommes aux visages bandés et ensanglantés. Au moins 300 partisans soufis ont été arrêtés.
 Source : Les droits de l’homme en Iran

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