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vendredi 17 août 2018

#Iranprotests; Iran : Un prisonnier politique dans le couloir de la mort est transféré au centre de détention des pasdarans d'Oroumieh


kamal hassan ramazan kurde prisonnier iran Kamal Hassan Ramazan, un prisonnier politique dans le couloir de la mort, a été transféré de manière inattendue au centre de détention des pasdarans d’Oroumieh.
Une source informée a déclaré au Réseau des droits humains du Kurdistan que les pasdarans avaient visité la prison centrale d'Oroumieh, le lundi 13 août, et avaient transféré Kamal Hassan Ramazan au centre de détention des pasdarans sous prétexte d'interrogatoires. Dans une telle situation, compte tenu de la certitude de la peine de mort prononcée à son encontre, sa peine est susceptible d’être exécutée à tout moment.

Ce prisonnier politique a déjà été transféré plusieurs fois au centre de détention des pasdarans et au ministère du renseignements à Oroumieh pour le forcer à faire des aveux télévisés.
À la suite des affrontements entre les partis kurdes et les pasdarans dans les zones montagneuses de Paveh, Marivan et Oshnavieh, il y a plusieurs jours, des sites web liés aux pasdarans ont appelé à l'exécution rapide des peines prononcées contre les prisonniers politiques kurdes condamnés à mort.
Kamal Hassan Ramezan, 31 ans, citoyen kurde de Syrie (connu sous le nom de Rojava), a été arrêté par les forces iraniennes dans le golfe Persique en juillet 1993 avec deux autres citoyens kurdes de la ville de Maku (près de la ville d’Oroumieh) et transféré au centre de détention de la sécurité des pasdarans.
Ce prisonnier politique a été interrogé au centre de détention des pasdarans et au ministère du renseignement pendant quatre mois. Plus tard, le 14 août 2015, les trois prisonniers politiques ont été transférés devant le tribunal révolutionnaire d'Oroumieh (branche 2). Le juge Sheykhloo présidait l'audience des trois prisonniers politiques et il les a déclarés coupables d'appartenance au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), après une heure d'audience. Les trois prisonniers politiques ont été condamnés à 10 ans et un jour de prison. Le décret a été officiellement annoncé à l'avocat des prisonniers.
La peine de 10 ans d'emprisonnement de Ramezan a été réduite à 7 ans puisqu'il n'a pas fait appel et conformément à l'article 442. Après que le verdict ait été finalisé, il a été transféré au centre de détention des pasdarans à la prison d'Oroumieh, en février 2014. Il a subi de nombreuses pressions pendant deux mois pour le forcer à faire des aveux à la télévision.
L’année dernière, Ramezan a été transféré au centre de détention du ministère du renseignement et aux services du renseignements des pasdarans à Oroumieh (le 6 décembre pendant 8 jours et le 6 janvier pendant 10 jours) pour être interrogé sur le meurtre d’un responsable des pasdarans tué il y a environ dix ans.
Le samedi 20 mai 2017, l’agent chargé de l’application des exécutions de la prison centrale d'Oroumieh a convoqué Hassan Ramadan et lui a officiellement signifié le jugement d'exécution absolu du tribunal révolutionnaire d'Oroumieh (branche 3) pour appartenance au PKK et participation au conflit armé avec le gouvernement iranien. Ce décret a été publié par contumace à une époque où le prisonnier politique kurde (résident syrien) ne se trouvait même pas en Iran.
Source : Réseau des droits humains du Kurdistan - 13 août 2018

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