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samedi 25 août 2018

L'Iran arrête un militant syndical à Kermanshah en Iran


Behnam Ebrahimzadeh militant syndicaliste iran L'ancien prisonnier politique et militant syndical, Behnam Ebrahimzadeh, a été arrêté par les forces de sécurité autour de Kermanshah (dans l’ouest de l'Iran) et conduit dans un lieu inconnu, le vendredi 17 août 2018.
Selon une source proche de la famille de Behnam Ebrahimzadeh, il a été arrêté alors qu’il était en route pour porter secours aux survivants du séisme de Kermanshah qui a fait des milliers de victimes en novembre 2017.

Après plusieurs jours d'enquête continuelle, sa famille a été informée de sa détention, mais reste en suspens quant à la raison de son arrestation.
Behnam Ebrahimzadeh, né en 1977 à Oshnavieh, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, a été arrêté plusieurs fois depuis 2008. Le 12 juin 2010, il a été arrêté et interrogé pendant quatre mois en isolement, puis transféré au quartier 350 de la prison d'Evine. Au terme d'un bref procès sans avocat, le juge Salavati de la 15ème chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné M. Ebrahimzadeh à vingt ans de prison. La peine a ensuite été réduite à 5 ans par la cour d'appel.
Au cours de sa peine de cinq ans d'emprisonnement à la prison d'Evine, Ebrahimzadeh a subi de nombreux passages à tabac et des transferts en isolement. Sa détention à Evine a coïncidé avec l’incident de 2014 connu sous le nom de « jeudi noir » au cours duquel des agents en civil et le personnel de la prison d’Evine ont coordonné une agression groupée contre les détenus du quartier 350. Plus tard, il a été illégalement exilé à la prison de Rajaï Chahr, à Karaj, où il a été à plusieurs reprises harcelé et déplacé de sections en sections.
Vers la fin de sa peine de cinq ans, Ebrahimzadeh a fait face à de nouvelles accusations de « collusion et propagande contre le régime » qui auraient été commises pendant qu'il était en prison. Il a contesté les accusations portées devant la cour d'appel de Téhéran. Le 31 juillet 2016, la nouvelle peine de neuf ans et demi d'emprisonnement a été réduite à sept ans et dix mois, puis à 15 jours avec une amende d'environ 86 euros (4 500 000 rials).
Les autorités ont également accusé Behnam Ebrahimzadeh d'avoir « violé un ordre de détention » et « d'avoir utilisé des équipements satellites et des cartes de jeu » pendant son séjour à Evine.
Plus récemment, le 24 septembre 2017, Ebrahimzadeh a été libéré après dix jours de détention après avoir été arrêté avec plusieurs autres devant la prison de Rajaï Chahr, où il manifestait en signe de solidarité avec les prisonniers en grève de la faim.
Source : Les droits de l’homme en Iran

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