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lundi 24 septembre 2018

Iran : 50ème jour de grève de la faim pour Farhad Meysami, militant des droits civils emprisonné


Farhad Meysami iran En Iran, Farhad Meysami n'a pas pris un seul repas ni avalé aucune nourriture, voilà déjà 50 jours, alors que son état de santé continue de se détériorer.
Militant des droits civils emprisonné dans la prison d’Evine à Téhéran, Meysami a annoncé sa grève de la faim le 1er août, au lendemain de son arrestation par les autorités iraniennes, pour protester contre leur refus de lui accorder le droit de désigner l’avocat de son choix. Malgré la détérioration de sa santé durant sa grève de la faim, les autorités ne l'ont pas encore transféré à l'hôpital.

Hrana a rapporté le 8 septembre qu’il avait perdu du poids et qu’il était en mauvais état physique.
Mohammad Moghimi - avocat de Reza Khandan, un compagnon de cellule d’Evine - et par ailleurs, avocat de Meysami l’aurait désigné s’il avait eu le choix - a dit que son client l’avait appelé d’Evine pour lui dire que la grève de Meysami l’avait mis en danger de mort et qu’il avait besoin d’aller à l'hôpital, immédiatement.
Moghimi a déclaré que le refus des autorités de permettre à Meysami de choisir son avocat, les met en désaccord avec la loi iranienne. Une fois les interrogatoires initiaux terminés, chaque détenu a droit de désigner un avocat de son choix, selon la lecture de Moghimi de l’article 48 du code pénal iranien.
Meysami a été arrêté dans son étude personnelle le 31 juillet. À l'origine, il était accusé de « rassemblement et de collusion visant à troubler la sécurité nationale » ; « propagande contre le régime » ; et « insulte du hijab, un élément nécessaire et sacré de l'islam ».
Le 3 septembre, cependant, le service des interrogateurs du procureur d’Evine a déclaré que les accusations avaient, depuis, changé, la dernière ayant été remplacée par « propagation de la corruption et de la prostitution ».
Meysami, qui souffre de colite ulcéreuse, a déclaré que durant sa grève de la faim, il ne prend que les médicaments qui traitent cette maladie, comme il le fait depuis 18 ans. Meysami a déjà déclaré qu’il ne romprait sa grève de la faim que si son ami et compagnon, Reza Khandan, arrêté après le début de la grève de la faim de Meysami, était libéré sans condition.

Source : Les militants des droits humains en Iran - 18 septembre 2018

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