Iran : Le sort des militantes des droits des femmes emprisonnées, reste inconnu

 Le sort de trois militantes des droits des femmes arrêtées arbitrairement par les forces de sécurité de l’État demeure inconnu.

Une vague d'arrestations visant des femmes et des militants des droits de l'homme en Iran a conduit à la détention de Hoda Amid, Najmeh Vahedi et Rezvaneh Mohammadi au début du mois de septembre.

Les trois femmes sont maintenues en prison sous un statut indéterminé. On ne sait toujours pas si l'une ou l'autre a été accusée d'un délit.

L’avocate des droits humains et militante des droits des femmes, Hoda Amid, a été arrêtée par les forces de sécurité à son domicile, le 1er septembre.
Le 1er septembre, la militante des droits de la femme, Najmeh Vahedi, a été arrêtée par les services du renseignement des pasdarans, chez elle, à Téhéran.
Quelques jours après l’arrestation des deux militantes des droits des femmes, Rezvaneh Mohammadi, étudiante en études de genre et militante des droits des femmes, a été arrêtée, le 3 septembre.

Les trois femmes ont participé à des ateliers de formation sur les droits relatifs au mariage et à d’autres activités pacifiques liées aux droits des femmes. Ils ont tous été arrêtés chez eux sans mandat.

Najmeh Vahedi a reçu une brève visite de sa mère, le 18 septembre 2018, mais il n'y a eu aucune information concernant les éventuelles visites de famille pour Hoda Amid et Rezvaneh Mohammadi. Le frère de Najmeh Vahedi, qui publie des mises à jour sur sa situation sur Twitter, a écrit que leur famille n’a toujours pas été informée des raisons de son arrestation.

Au cours des dernières semaines, au moins 14 avocats des droits de l’homme et autres militants de la société civile ont été arrêtés par les autorités iraniennes et inculpés de délits liés à la sécurité nationale.

La campagne d’arrestation semble avoir débuté le 13 juin avec l’arrestation de Nasrin Sotoudeh, une fervente militante de 55 ans qui s’est fait connaître au cours de sa carrière en défendant les femmes et les enfants dans le système judiciaire iranien.

Amnesty International a publié une déclaration le 3 septembre 2018, avertissant que les arrestations d’avocats et de militantes des droits des femmes en Iran signalent une intensification de la répression à l’égard de la société civile.

« Ces dernières arrestations sont une tentative flagrante de réduire au silence ceux qui défendent les droits humains en Iran », a déclaré Philip Luther, directeur de la recherche et du plaidoyer d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. « La situation des droits humains en Iran a atteint un point critique », a souligné Luther.

Source : Les droits de l’homme en Iran