Iran : Trois militants azerbaïdjanais sont arrêtés

 Ulduz Ghasemi, Rahman Ghasemi et Sahand Ma’ali, des militants des droits des minorités turques azerbaïjanaises des villes d’Oroumieh et de Sarab, en Iran, ont été appréhendés aujourd’hui par les forces de sécurité locales.

Ulduz Ghasemi et Rahman Ghasemi avaient déjà été convoqués par les agents de sécurité du quartier Noh Pele d’Oroumieh et interrogés par les forces de sécurité. Alors qu'Ulduz et Rahman étaient convoqués et interrogés, seul Ulduz a été arrêté.

Selon une source crédible, des forces en civil se sont rendues chez la mère d’Ulduz, ont saisi un certain nombre de livres, son ordinateur portable et son téléphone portable. Selon la source, Ulduz et Rahman ont été interrogés pour avoir rendu visite aux proches de l'une des victimes des manifestations qui ont eu lieu en Azerbaïdjan en 2006.

Ulduz faisait également partie des activistes arrêtés le 26 mai dernier dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, en liaison avec leur participation à une réunion de commémoration au cimetière de Golzaar dans la commune de Naqade. Le rassemblement était organisé en l'honneur des morts lors des manifestations de 2006.

Ulduz et Rahman ont, tous les deux, été arrêtés à nouveau après avoir participé aux célébrations du Fort Babak, le 7 juillet dernier. Ils ont été relâchés cinq jours plus tard.

Sahand Ma’ali a été condamné à 10 mois de prison avec sursis par le tribunal révolutionnaire de la commune de Sarab. Présidé par Mehdi Shams, le tribunal a condamné Ma’ali pour « propagande contre le régime ». Ma’ali faisait partie d’un groupe de militants régionaux arrêtés lors des rassemblements de Fort Babak, le 6 juillet.

Fort Babak, monument construit à l'époque préislamique sassanide, doit son nom à Babak Khorramdin, connu pour avoir mené un soulèvement contre le califat abbasside en 893. Ces dernières années, il est devenu un lieu de rassemblement symbolique pour les activistes azerbaïdjanais, en particulier pendant les commémorations annuelles de la première semaine de juillet.

Source : Les droits de l’homme en Iran