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vendredi 19 octobre 2018

Iran : Le militant emprisonné Farhad Meysami « maintenu en vie » avec des injections de sérum


meysami grève de la faim iran Farhad Meysami, un militant des droits civils emprisonné, a perdu 18 kilos depuis le début de sa grève de la faim sèche dans la prison d’Evine, le 1er août 2018, le lendemain de son arrestation pour avoir plaidé pacifiquement pour la défense des droits des femmes en Iran.

Meysami pesait 75 kg, il y a deux mois, avant d'être emprisonné et pèse maintenant 57 kilos, a déclaré, au Centre pour les droits de l'homme en Iran, une source bien informée sur l'affaire. La source a requis l'anonymat par peur de représailles.
« Lorsque je suis allé voir Farhard Meysami à la prison d'Evine, il y a deux semaines pour récupérer sa signature pour introduire son affaire, il avait perdu beaucoup de poids et n'avait pas l'air bien », a déclaré son avocat Mohammad Moghimi au CHRI, le 16 octobre 2018.
« Il m'a dit qu'il avait été emmené violemment contre son gré de la salle 4 à la clinique et perfusé de force avec un sérum », a ajouté Moghimi. « Farhad a déclaré qu'il était détenu dans une pièce adjacente à la clinique et maintenu en vie avec des injections de sérum et de liquides ».
La famille de Meysami lutte depuis pour obtenir plus d'informations sur son état.
Médecin, âgé de 48 ans, Meysami a eu un accès limité à son avocat depuis son incarcération à la prison d'Evine et n'a été autorisé à en garder qu'un seul, plus d'un mois après son arrestation. Avant cela, on lui avait dit qu’il devrait choisir son avocat sur une liste écrite à la main par le responsable du pouvoir judiciaire iranien.
Meysami demande la libération de Khandan, en détention depuis le 4 septembre 2018, pour avoir publiquement condamné l'arrestation de son épouse, l'éminente avocate des droits humains, Nasrin Sotoudeh, détenue depuis le mois de juin 2018.
Meysami a été arrêté par des agents du ministère du renseignement, le 31 juillet 2018, pour détention à son domicile de soi-disant badges sur lesquels il est écrit : « Je suis contre le hijab obligatoire ».
Il a été accusé de « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale avec intention d'inciter les femmes à comparaître en public, la tête nue », de « propagande contre l'État » et « d'insulte au hijab comme principe islamique incontournable » et il attend son procès.
Source : Centre pour les droits de l’homme en Iran

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