Kurdistan 24, le 18 octobre 2018 - Selon des groupes de défense des droits humains, de mars à septembre 2018, l'Iran a pendu plus de 40 kurdes iraniens et condamné à mort une douzaine d'autres militants. (Photo : AFP)
Des responsables iraniens de cinq prisons différentes ont exécuté sept condamnés à mort la semaine dernière, alors que le pays continue de dominer le nombre total d'exécutions au niveau international. Parmi les personnes exécutées se trouvaient trois kurdes, a rapporté, mercredi, un organisme de surveillance des droits humains.
Mawloud Sha-Husseini, originaire de Divandarreh (Diwandara), une ville de la province du Kurdistan, a été arrêté en 2014 pour trafic de drogue. Peu après, il a été reconnu coupable et condamné à mort. Aujourd'hui âgé de 29 ans, il attend l’exécution de sa peine depuis quatre ans, et mardi, elle a eu lieu à la prison centrale d'Ispahan, a déclaré Iran Human Rights Monitor.
Dimanche, Aslan Shirani, 33 ans, un autre prisonnier kurde originaire de la ville de Miandoab en Azerbaïdjan occidental et incarcéré dans la prison de Maragha, dans l’Azerbaïdjan oriental, a également été exécuté. Il a été reconnu coupable de « meurtre avec préméditation » en 2015.
Trois jours plus tard, dans la prison centrale d'Ilam, un autre prisonnier kurde nommé Kurosh Behzadian, dont l'âge et le lieu de naissance sont inconnus, a été pendu, six ans après sa condamnation pour les mêmes chefs d'accusation.
Deux autres ressortissants iraniens, Behrooz Ansari-Lanjan et Ayoub Jahandar, ont été exécutés respectivement à la prison centrale d’Ispahan et à la prison de Ferdaws, dans le sud du Khorasan.
Plus tôt dans la semaine, des informations locales ont indiqué la pendaison de deux autres prisonniers, Saleh Mota’ahil, âgé de 38 ans, et Yar-Ali Nouri, âgé de 40 ans, incarcérés dans la prison de Shahr-e Kord, dans la province de Chaharmahal et de Bakhtiari.
Selon Amnesty International, parmi les 23 pays qui ont exécuté des condamnations à mort en 2017, « l'Iran a exécuté au moins 507 personnes ». Au moins 31 de ces exécutions étaient publiques et cinq d'entre elles concernaient des personnes de moins de 18 ans. Ces chiffres représentent plus de la moitié des exécutions enregistrées en 2017.
De mars à septembre, l'Iran a pendu plus de 40 kurdes iraniens et condamné un peu moins d'une douzaine d'autres militants à la peine capitale, comme le rapporte Hengaw, un groupe qui publie des articles sur les violations des droits humains des Kurdes en Iran.
Les cas de Ramin Hussein Panahi et des deux cousins Loghman et Zaniar Moradi, qui ont tous été exécutés le 8 septembre, ont également attiré l’attention de la communauté internationale au cours des dernières semaines.
Rédigé par John J. Catherine, le 18 octobre 2018
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