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mardi 2 octobre 2018

Harcelée par les autorités, une ancienne prisonnière chrétienne organise un sit-in en face de la prison d’Evine en Iran


fatameh mohammadi prisonnière chrétienne iran Fatemeh Mohammadi, une chrétienne convertie, libérée de la prison d’Evine en Iran au début de l’année, a organisé un sit-in en face de son ancienne prison pour protester contre ce qu’elle appelait la « campagne de harcèlement verbal » des autorités pénitentiaires.
Mohammadi a été arrêtée en novembre dernier et condamnée à six mois de prison par la 26ème chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran. Elle a été libérée de la section des femmes de la prison d’Evine après avoir purgé sa peine. Maintenant, elle affirme que les autorités contactent sa famille pour les insulter et les harceler.

« Après avoir été libérée de la prison d’Evine, j’ai été contactée par l’équipe des interrogateurs de la prison », a déclaré Mohammadi à Hrana.
Ils m’ont insulté avec toutes sortes de mots vulgaires. Hier soir, le 26 septembre 2018, la prison d'Evine a de nouveau appelé mon domicile. La personne au téléphone a dit des choses désagréables à ma famille : « Il est préférable que vous vous interposiez aux activités de votre fille car le chemin qu’elle emprunte mène à la corruption ».
Elle a dit qu'elle avait été incitée à lancer sa protestation lorsque son domicile a, de nouveau, été contacté, le jeudi 27 septembre 2018.
« Ils ont redit la même chose », a déclaré Mohammadi. « Ensuite, je me suis rendue à la prison d’Evine pour découvrir ce qui n'allait pas, mais personne ne m'a donné d'explication. C’est pour cette raison que je proteste et organise un sit-in en face de la prison d'Evine et je continuerai à le faire jusqu'à ce qu'ils s’occupent de ma plainte.
Mohammadi a déjà publié une lettre dans laquelle elle a parlé de l'angoisse qu'elle a endurée lors de son interrogatoire.
En novembre dernier, Mohammadi a été arrêtée à Téhéran et transférée à la prison d’Evine avec Majid Reza Suzanchi Kashani, une autre chrétienne convertie, récemment. Le 7 avril 2018, Mohammadi, alors âgé de 19 ans, a été condamnée à six mois d'emprisonnement pour « appartenance à des groupes de prosélytisme » par la section 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran, présidé par le juge Ahmadzadeh, et aussi pour « activités chrétiennes » et « actes portant atteinte à la sécurité nationale via de la propagande contre le régime ».
Selon la loi iranienne, la peine de Mohammadi aurait dû être réduite d’un quart quand elle a accepté le verdict ; Cependant, elle a purgé un mois et demi de plus que le temps imparti par la loi. Elle a été libérée le 14 mai 2018.
Source : Les Militants des droits de l'homme en Iran - 27 septembre 2018

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