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vendredi 12 octobre 2018

Iran : Les autorités s’opposent délibérément au transfert d’un militant des droits humains à l’hôpital


Arash Sadeghi refus transfert hopital iran Le 6 octobre, les autorités pénitentiaires ont empêché Arash Sadeghi de se rendre à son rendez-vous fixé avec un spécialiste de l’hôpital Khomeiny à Téhéran, en Iran. Le bureau du procureur n’aurait pas délivré l’autorisation requise pour pouvoir conduire Arash Sadeghi à l’hôpital.
Le défenseur des droits humains souffre d'une grave infection au niveau de sa cicatrice, suite à une intervention chirurgicale.

Ce n'est pas la première fois que les autorités torturent Sadeghi en le privant délibérément de traitement médical.
Depuis le début de sa grève de la faim, fin 2016 (il protestait contre contre l'emprisonnement de Golrokh Ebhraimi Iraee, également défenseuse des droits humains et son épouse), le prisonnier âgé de 31 ans n'a cessé d’être privé de soins de santé vitaux.
Sadeghi a subi une opération chirurgicale majeure qui a duré sept heures le 12 septembre. Il a été transféré à la prison de Rajaïe Chahr le 15 septembre. Son retour en prison était contraire à un avis médical explicite et strict, qui stipulait qu’il devait rester hospitalisé, au moins 25 jours, à la suite de l'opération afin d’être sous surveillance des médecins spécialistes.
Le 22 septembre, Arash Sadeghi avait été convoqué le lendemain matin pour un rendez-vous avec son chirurgien - cancérologue, qui avait précisé qu’il ne pouvait le recevoir que le matin. Cependant, les gardiens de la prison ont transféré Arash Sadeghi dans l'après-midi, moment où le chirurgien n'était plus présent.
Sur le chemin du retour en prison, le commandant de l'unité de protection Maghsoud Zolfali et le gardien de la prison de Rajaïe Chahr, Gholamreza Ziaie, ont menacé Sadeghi de le priver de traitement médical.
Arash Sadeghi a été examiné par un médecin généraliste qui a diagnostiqué une infection grave de la plaie chirurgicale. Le médecin a estimé que les infections auraient été beaucoup moins probables si Arash Sadeghi avait été hospitalisé à la suite de son opération, comme l’avaient préconisé les médecins spécialistes.
Dans une déclaration du 26 septembre, Amnesty International a appelé les autorités iraniennes à libérer immédiatement et sans condition, Arash Sadeghi, qui est « uniquement puni pour ses activités pacifiques en faveur des droits humains, notamment en ayant communiqué avec Amnesty International et fourni à l'organisation des informations sur la situation des droits humains en Iran ».
« La manière dont est traité Arash Sadeghi par les autorités iraniennes n’est pas seulement indiciblement cruelle ; en termes juridiques, c'est un acte de torture. À chaque étape du processus, les autorités pénitentiaires, le bureau du procureur et les pasdarans ont tout mis en œuvre pour entraver et limiter l'accès aux traitements essentiels dont Arash a besoin pour lutter contre son cancer, ce qui met sa vie en danger », a déclaré Philip Luther, directeur de la recherche et de la défense pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord pour Amnesty International.
Source : Les droits de l’homme en Iran

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