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mardi 30 octobre 2018

Iran : Un militant des droits du travail et de la famille est menacé par des agents du renseignement


Jafar Azimzadeh Iran L'épouse du militant des droits des travailleurs, Jafar Azimzadeh, a été menacée par des agents du ministère du renseignement et de la Sécurité (MOIS) pour porter plainte contre son mari.
Le 24 octobre 2018, deux agents secrets des services du renseignement et de la sécurité se sont rendus au domicile de la famille d'Azimzadeh, demandant à son épouse Akram Rahimpour et à sa famille d'avertir le service du renseignement dès qu’il serait rentré chez lui, sans quoi ils pourraient avoir des problèmes.

C’est la troisième fois en sept mois que des agents du MOIS s’adressent à Mme Akram Rahimpour dans la ville de Showt (Zone franche Maku), dans la province de l’Azerbaïdjan occidental en Iran.
Akram Rahimpour a été intimidée et menacée pour qu’elle se retourne contre son mari alors qu'aucune des institutions officielles, y compris le bureau du procureur de Téhéran, n'a convoqué le militant syndical depuis mars, oralement au téléphone ou par mandat écrit.
Azimzadeh, président du syndicat des travailleurs indépendants d'Iran, a été arrêté le 30 avril 2014 - un jour avant la Journée internationale du Travail, pour avoir aidé à coordonner la collecte de 30 000 signatures de travailleurs, en soutien d'une liste de revendications comprenant la formation du Syndicat des travailleurs indépendants et l’Union des travailleurs renvoyés et des chômeurs, de même que pour avoir organisé des manifestations syndicales et s’être netretenu avec des médias étrangers.
Il a été libéré sous caution après avoir été interrogé et maintenu en isolement pendant 46 jours.
Le 1 er mars 2015, Azimzadeh a été condamné à une peine de 17 ans d'emprisonnement pour « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale » et pour « propagande contre l'État ». La cour d'appel a confirmé la peine et le militant syndical s'est livré à la prison d'Evine, le 8 novembre 2015
Après près de huit mois, lui et Esmail Abdi, un enseignant emprisonné et ancien secrétaire général de l’ITTA, ont entamé une grève de la faim pour protester contre l’attitude du régime à l’égard des activités commerciales légitimes considérées comme une menace pour la sécurité nationale.
Un soutien national et international généralisé et une grève de la faim de 63 jours ont conduit à la libération provisoire des militants.
Source : Les Droits de l’homme en Iran

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