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lundi 29 octobre 2018

Le nombre d'enfants non scolarisés dépasse les 7,4 millions cette année en Iran


déscolarisation des enfants iraniens iranCSDHI - Un responsable du régime iranien a reconnu les statistiques catastrophiques sur le nombre d'enfants non scolarisés dans la province du Sistan-Baloutchistan au début de la nouvelle année scolaire.
Massoumeh Ebtekar, adjoint à la présidence, chargé des affaires familiales et féminines, a déclaré : « Le Sistan-Baloutchistan compte le plus grand nombre d’enfants non scolarisés du pays. Les filles constituent la majorité des enfants privés d'éducation ».

Cette année, de nombreuses familles iraniennes ont été obligées d’envoyer leurs enfants travailler au lieu de les envoyer à l’école, car elles ne sont pas en mesure de payer les frais de scolarité de leurs enfants.
L’agence de presse officielle Ilna a publié le 21 septembre un rapport intitulé, « De nombreux élèves vont abandonner l'école », et a dressé un tableau alarmant de la situation des élèves iraniens : « Il semble que si les choses restent comme elles sont, les nombres d’abandons, en particulier pour les filles vont augmenter. Dans l’état actuel des choses, les familles à faible revenu, en particulier dans les régions défavorisées, préfèrent seulement « survivre ». Elles doivent donc choisir entre manger suffisamment et poursuivre l’éducation de leurs enfants. Naturellement, elles choisiront la survie. D'une part, les coûts de la vie et de l'éducation ont été multipliés et, d'autre part, la gratuité de l'éducation appartient au passé. Dans ces conditions, peu de familles à faible revenu sont en mesure de payer les frais scolaires de leurs enfants, en particulier des filles. L'alarme rouge est déjà allumée  depuis quelques mois. Bien que les salaires restent inférieurs de 70 % par rapport à l'augmentation du coût de la vie, l'éducation devrait être gratuite pour tous et les enfants issus de familles à faible revenu devraient bénéficier de subventions pour acheter leurs fournitures scolaires. Sinon, nous ferons bientôt face à un taux élevé d’analphabètes et de semi-analphabètes ».
Le 14 septembre, le site d’information iranien Ruydad a publié un rapport dans lequel il faisait la révélation de statistiques accablantes sur les conditions d’éducation des enfants en Iran. Selon ce site officiel, des responsables du régime iranien présentent des informations contradictoires sur le nombre d’enfants iraniens ayant ou n’ayant pas accès à une éducation de base. Le site écrit : « Comme beaucoup d'autres statistiques nationales, le nombre exact d'enfants privés d'éducation est indisponible. Les chiffres proposés par le ministère de l'éducation diffèrent de ceux de l'organisation de la protection sociale. L'organisme Mardom-Nahad et d'autres ONG fournissent également des informations différentes ».
Le rapport conclut que de telles différences entre les chiffres témoignent de la criticité de la situation.
Selon Ruydad, le responsable du ministère du travail du régime iranien a déclaré qu'au cours des trois premiers mois de l'année perse (mars-juin), le gouvernement avait identifié environ 327 000 enfants dans les rues de Téhéran qui n'étaient pas scolarisés. Ce sont les statistiques fournies par l'organisation de la protection sociale.
En prenant ce chiffre comme base pour compenser l’ensemble du pays, selon le calcul le plus optimiste, d’après lequel les enfants non scolarisés des autres provinces (31 au total) sont estimés à un tiers de Téhéran, le total s’élève à environ 3,5 millions qui ne vont pas à l'école.
Le rapport Ruydad ajoute : « La situation pourrait être pire que celle-ci : selon l’avis général le plus récent, la population du pays âgée de 7 à 19 ans est d’environ 20 millions de personnes. Si nous comparons ce chiffre au dernier avis unanime, qui comptait 12,6 millions d'élèves iraniens, le nombre d'enfants privés d'éducation serait de 7,4 millions.
Malgré toutes les preuves, sous la présidence de Hassan Rohani et de son prédécesseur Mahmoud Ahmadinejad, le ministère de l’Education du régime iranien n’a jamais reconnu ces statistiques.
Farideh Oladghobad, membre de la commission de l'éducation et de la recherche au parlement du régime iranien, a déclaré : « Il y a quelque temps, le responsable de l'éducation de l'un des comtés de la province du Golestan nous a contactés et nous a déclaré qu’il était confronté à un grand nombre d'enfants qui ne vont pas à l'école, la plupart d'entre eux étant des filles ».
Oladghobad a ajouté : « Nous n’avons pas de chiffres précis sur le nombre d’enfants privés d’éducation dans le pays. Par exemple, dans la province du Sistan-Baloutchistan, où les conditions de vie sont difficiles, nous estimons à 100 000 le nombre des enfants sans éducation, mais nous ne savons pas si les autres provinces sont pires ou non ».
Selon la constitution du régime iranien, le gouvernement a l’obligation de fournir une éducation de qualité à tous les enfants iraniens, mais le député blâme clairement le peuple lui-même, ajoutant que le régime ratifiera de nouveaux règlements pour pénaliser les familles qui n’envoient pas leurs enfants à l'école, ne prenant pas en compte qu'une grande partie de la population vit dans des conditions insalubres et a du mal à joindre les deux bouts.
Source : Les Droits de l’homme en Iran

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