Une jeune femme kurde, arrêtée à l'âge de 17 ans, pour le meurtre présumé de son mari, a été pendue, mardi 2 octobre, selon son frère.
Zeinab Sekaanvand, âgée de 22 ans, a été reconnue coupable du meurtre de son mari, qui, selon elle, la battait depuis des mois. Son exécution avait été reportée après être tombée enceinte, à la suite d'une relation avec un compagnon de captivité en prison. Elle a accouché d'un enfant mort-né le 30 septembre 2016.
Les médecins ont déclaré que le bébé de la jeune femme était mort dans son ventre, deux jours avant l'accouchement, à la suite du choc de l'exécution de son ami et son compagnon de cellule.
Zeinab Sekaanvand a été contrainte de se marier à l’âge de 15 ans en raison de la pauvreté de sa famille. Elle a vécu deux années douloureuses avec son mari qui l’a continuellement battue.
La jeune femme a déposé plusieurs plaintes auprès de la police contre son mari, mais aucune n'a fait l'objet d'une enquête. Son mari a rejeté ses demandes de divorce et, lorsqu'elle a tenté de retourner chez ses parents, ils l'ont désavouée pour s’être enfuie.
Mme Sekaanvand a été condamnée à mort en 2012 alors qu'elle n'avait que 17 ans pour le meurtre présumé de son mari, dans son village du nord de l'Iran. Elle a été arrêtée et aurait avoué l'avoir poignardé jusqu’à la mort. Elle a déclaré avoir été détenue au poste de police pendant 20 jours et avoir été torturée à plusieurs reprises par des policiers.
Mme Sekaanvand a été condamnée à mort en 2012 alors qu'elle n'avait que 17 ans pour le meurtre présumé de son mari, dans son village du nord de l'Iran. Elle a été arrêtée et aurait avoué l'avoir poignardé jusqu’à la mort. Elle a déclaré avoir été détenue au poste de police pendant 20 jours et avoir été torturée à plusieurs reprises par des policiers.
Avant d’être condamnée par un tribunal pénal de la province de l’Azerbaïdjan occidental, elle a retiré ses aveux et déclaré au juge que le frère de son mari, qui, selon elle, l’avait violée à plusieurs reprises, avait commis le meurtre.
Mme Sekaanvand a déclaré qu'il avait promis de lui pardonner si elle assumait la responsabilité, la loi islamique autorisant la famille d'une victime de meurtre à accepter de l'argent à l apalce de l’exécution.
Zeinab Sekaanvand a été extirpée de sa cellule le 1er octobre et placée en isolement en vue de son exécution.
Les autorités pénitentiaires ont pris contact avec la famille de Zeinab Sekaanvand le 30 septembre et leur ont demandé de venir à la prison pour lui rendre une dernière visite. Ils ont été informés que son exécution était prévue pour le 2 octobre 2018.
En réponse à l'annonce de l'exécution imminente de la jeune femme kurde iranienne, Zeinab Sekaanvand, le 2 octobre, le directeur de la recherche et du plaidoyer pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord pour Amnesty International, Philip Luther, a déclaré : « Les autorités iraniennes doivent de toute urgence interrompre leurs projets d’exécution de Zeinab Sekaanvand. Elle a été arrêtée alors qu'elle n'avait que 17 ans et condamnée à mort pour le meurtre de son mari qu'elle avait épousé à l'âge de 15 ans. Non seulement, elle était une adolescente au moment des faits, mais elle a été soumise à une injustice flagrante dans le cadre de la procédure judiciaire ».
Source : Amnesty International - 1er octobre 2018 et Iran MRH - 2 octobre 2018
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