Trois femmes appartenant à la minorité religieuse iranienne des Derviches Gonabadi, emprisonnées à la prison de Varamin, à Qarchak, en Iran, auraient été agressées et battues par le gardien de la prison après avoir demandé la restitution de leurs effets personnels, confisqués en juin.
Shokufeh Yadollahi, Elham Ahmadi et Sepideh Moradi, détenues dans le quartier 7, souffrent d’infections en raison des conditions insalubres de la prison et ont exigé la restitution de leurs effets personnels confisqués par les autorités pénitentiaires.
La prison de Shahr-e Rey est un ancien élevage de poulets désaffecté qui abrite des centaines de femmes condamnées pour des infractions violentes, dans des conditions largement inférieures à l’ensemble de règles minima des Nations Unies pour le traitement des détenus (Règles de Nelson Mandela). Les plaintes les plus fréquentes incluent des sols souillés d’urine, un manque de ventilation, des salles de bain insuffisantes et sales, la prévalence de maladies contagieuses, des aliments de mauvaise qualité contenant des petits morceaux de pierre et l’eau salée.
Les femmes Derviches Gonabadi ont été sévèrement battues et brutalisées le 13 juin 2018 par des gardiens de prison spéciaux après avoir protesté contre les conditions de détention dans les prisons.
Onze femmes yarsanies ont été transférées à la prison de Qarchak le 20 février 2018, après la répression sanglante de la manifestation pacifique et du rassemblement des derviches Gonabadi à Téhéran. Bien que les femmes arrêtées aient été gravement blessées et aient besoin de soins médicaux urgents, le personnel médical de la prison a refusé de leur apporter des soins.
Sepideh Moradi, Sima Entesari, Shima Entessari, Avisha Jalaleddin, Shokoufeh Yadollahi, Maryam Farsiani, Nazilla Noori, Maryam Barakouhi, Elham Ahmadi et Sedigheh Safabakht sont arrêtées depuis le 20 février 2018 dans des conditions inhumaines.
Sepideh Moradi a été blessée à la main, au coude et aux doigts lors de son arrestation lors de la manifestation yarsanie à Téhéran. Ses jambes ont été brûlées à cause de l’utilisation de gaz lacrymogène par les forces de sécurité, dont les cicatrices sont toujours présentes, trois mois plus tard. Moradi s'est vu refuser des soins médicaux.
Shokoufeh Yadollahi a été brutalisée lors de son arrestation et a ensuite été torturée. Elle a perdu l’odorat et doit être soignée de toute urgence.
Shahnaz Kian Asl (Kiani) a été transférée au dispensaire de la prison de Qarchak à Varamin le 19 mai 2018, sur l'insistance des détenues, mais a été renvoyée dans sa section sans recevoir de soins médicaux. Elle avait été offensée et humiliée à la clinique par le médecin et l’infirmière.
Le 29 mars 2018, Amnesty International a lancé une action urgente condamnant l'arrestation arbitraire et les mauvais traitements infligés à 11 femmes de la minorité religieuse des Derviches Gonabadi.
Source : Les Droits de l’homme en Iran
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