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dimanche 4 novembre 2018

Iran : Les mollahs face à l’impasse économique

Iran : Les mollahs face à l’impasse économique
L'impact des sanctions économiques sur le régime iranien, imposées en août, commence seulement à se faire sentir, mais l'économie iranienne est déjà confrontée à une crise majeure à cause de décennies de corruption et de mauvaise gestion par les mollahs.

Cette économie instable a été ébranlée par les manifestations nationales contre le régime qui ont éclaté en décembre dernier, et le retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire en mai a porté un coup dure. Quelle est la situation économique en Iran.
• PIB : Le Centre de recherche du Parlement du régime iranien prévoit que le PIB de l'Iran chutera de 0,8 % au cours de cette année fiscale et de 2,5 % au cours de la prochaine, tandis que le Fonds monétaire international estime une baisse plus importante à 1,5 et 3,6 % respectivement. Une chute massive par rapport à la croissance de 4 % prévue plus tôt cette année.
• L'inflation : Le Centre de statistiques de l'Iran a montré une inflation de 5,4% en septembre (ce qui correspond à un taux annuel de 88% lorsqu'il est calculé mensuellement), tandis que la Banque centrale a montré un taux de 6/1% (soit 103% par an).
• Le taux de change : Le régime iranien a fixé le taux de change à 42 000 rials pour un dollar en avril, mais le taux de change mondial a atteint 200 000 rials début octobre. Beaucoup prédisent que le rial va retomber, ce qui ne fera qu'augmenter les prix pour la population.
• L’emploi : Le taux de chômage en Iran est élevé, mais il est encore plus élevé chez les diplômés. On estime qu'un tiers des hommes et la moitié des femmes de moins de 30 ans titulaires d'un diplôme universitaire sont au chômage.
• L'immobilier : Alors que les prix montent en flèche, les gens ont peur d'acheter en ces temps incertains, car la valeur de leur propriété pourrait rapidement diminuer après l'achat.
• Les exportations : Actuellement, les exportations sont en hausse, mais avec l'entrée en vigueur des sanctions contre l'industrie pétrolière iranienne, elles risquent de diminuer la semaine prochaine.
La réponse du régime
Il semble également que le régime iranien n'a pas de plan clair pour faire face à la crise, seulement quelques idées bancales qui risquent de faire plus de mal que de bien sur le long terme, comme interdire l'exportation de tomates.
Ils n'ont pas non plus réussi à réprimer la contrebande de pétrole iranien à l'étranger ou à importer des denrées alimentaires difficiles à obtenir, bien que la plupart des contrebandiers soient associés au régime.
Le taux de change artificiel permet également aux responsables des importations et des exportations – les gardiens de la révolution – de faire plus de profit en exploitant la différence, alors que le peuple iranien vit dans la pauvreté.
Le régime iranien semble penser qu'il peut attendre la fin de la présidence de Donald Trump, mais c’est en vain. L'économie est en train de sombrer et aucun traitement de faveur ne durera les deux années restantes, surtout si l'on tient compte du sentiment anti-régime croissant chez les Iraniens.
Les démocrates du monde devraient soutenir les Iraniens dans leur lutte pour un changement de régime.

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