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mardi 27 novembre 2018

Mettez fin à la violence institutionnalisée contre les femmes en Iran


violence institutionnalisée contre les femmes en iran La violence à l'égard des femmes et des jeunes filles est l'une des violations des droits humains les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde et demeure encore entourée de silence en raison de l'impunité, du silence, de la honte et de la sigmatisation qui l'entoure.

Les femmes iraniennes sont soumises à des violences domestiques graves et parfois mortelles, et ce, à un rythme alarmant, sans aucun moyen de protection efficace, et le régime ne prend aucune mesure efficace malgré les obligations qui lui incombent en vertu du droit international.
La prévalence de la violence à l’égard des femmes en Iran exige que la communauté internationale prenne des mesures pour que le régime iranien soit tenu pour responsable de la violation de son obligation internationale de défendre les droits des femmes.
Les lois et la constitution iraniennes ne disposent pas seulement des protections nécessaires contre la violence à l’égard des femmes, mais institutionnalisent la violence à l’égard des femmes et ont recours à des sanctions telles que les peines cruelles de flagellation, de lapidation et d’énucléation.
Les reconnaissances officielles de l’année dernière témoignent de la montée en flèche de la violence à l’égard des femmes en Iran. Les experts du régime ont confessé que sous le régime des mollahs, « l’Iran possède l’une des statistiques les plus élevées en matière de violence à l’égard des femmes ». (Agence de presse officielle ILNA, 18 septembre 2018)
En admettant que les dernières recherches sur la violence à l’égard des femmes en Iran remontent à 14 ans, les experts du régime ont révélé que 66 % des Iraniennes avaient été victimes de violence au cours de leur vie. (Agence de presse officielle ISNA, 16 novembre 2018) Bien que ce soit le double de la moyenne mondiale, il ne fait aucun doute que la réalité de la vie des femmes en Iran est sous-estimée.
Un membre du parlement des mollahs a affirmé qu' « actuellement, la violence domestique à l'égard des femmes est omniprésente dans la société ». (Agence de presse officielle IRNA - 25 novembre 2017)
Cependant, le régime a empêché l'adoption du projet de loi sur la prévention de la violence à l'égard des femmes. Le pouvoir judiciaire a non seulement omis environ la moitié des articles de ce projet de loi, mais l'a retenu pendant huit ans et ne l'a pas encore transmis au Parlement pour qu’il soit voté.
La forme de violence la plus répandue à l’égard des femmes en Iran est l’adoption par le gouvernement de mesures visant à imposer le voile obligatoire. Des dizaines de clips vidéo ont été publiés sur les médias sociaux, l’année dernière, révélant la sauvagerie des soi-disant patrouilles d'orientation qui répriment les femmes iraniennes dans les rues et les parcs.
Un rapport publié en été par le centre de recherche du parlement du régime indique que près de 70 % des iraniennes ne croient pas en un code vestimentaire obligatoire, à savoir le voile noir ou le « Tchador » de la tête aux pieds, imposé par le régime. Elles font partie des « mal voilées » et protestent contre le voile obligatoire.
Le rapport confirme que les femmes iraniennes observent le voile uniquement par la contrainte et par de sévères restrictions.
Comme le centre le dit, plus de 85 % des « mal voilées » ne croient pas en la valeur de Tchador et n'approuvent pas l'intervention du gouvernement pour contrôler cette question. La recherche a indiqué que les jeunes femmes instruites résidant dans les grandes villes et les métropoles constituaient la plus forte résistance contre le voile obligatoire.
Les mariages précoces forcés largement pratiqués dans tout le pays sont une autre forme de violence contre les femmes en Iran. Il a été officiellement reconnu qu'environ 180 000 filles en Iran sont obligées de se marier chaque année. Les experts sociaux du régime ont également noté l’enregistrement de centaines de mariages de filles de moins de 10 ans.
Selon les statistiques officielles, il y a environ 24 000 veuves âgées de moins de 18 ans en Iran, et la plupart des mariages précoces aboutissent à un divorce.
Shahrbanou Imami, membre du conseil municipal de Téhéran et ancien membre du parlement des mollahs, a déclaré lors d’un rassemblement d’IWD à l'université Melli de Téhéran qu'il y avait 15 000 jeunes veuves de moins de 15 ans en Iran.
Le parlement du régime n'a pas adopté le projet de loi proposant d'éliminer la violence à l'égard des femmes.
Le seul effort consenti a été de tenter d'adopter d'urgence un projet de loi interdisant le mariage des filles de moins de 13 ans, qui n'a toujours pas encore été adopté.
Institutionnalisés dans les lois du régime clérical iranien, les mariages précoces de filles âgées de moins de 18 ans sont considérés comme des exemples évidents de maltraitance des enfants, selon les normes internationales.
En Iran, l'âge légal du mariage pour les filles est de 13 ans et les filles peuvent être admises au mariage même à un plus jeune âge si le père et un juge décident qu'elles sont suffisamment matures.
L’Iran est l’un des six pays du monde à ne pas encore avoir ratifié la Convention sur l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW). Néanmoins, les engagements de l’Iran au titre d’autres conventions internationales exigent que le gouvernement prenne des mesures claires pour prévenir la violence à l’égard des femmes.
Dans une déclaration publiée le 23 novembre, le Comité des femmes du CNRI a demandé à la communauté internationale de prendre des mesures pour que le régime iranien soit tenu pour responsable des violences contre les femmes, institutionnalisée et parrainée par le régime d’Iran.
La nature de la violence à l’égard des femmes, parrainée par l’État en Iran, appelle la communauté internationale à agir pour que le régime iranien soit tenu pour responsable de la violation de son obligation de défendre les droits des femmes et d’atténuer les souffrances des femmes iraniennes », lit-on dans le communiqué.
Source : Les droits de l’homme en Iran

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