Des militants syndicaux en Iran ont déclaré que Esmaeel Bakhshi, le représentant des travailleurs de la compagnie de canne à sucre, Haft Tappeh qui a été arrêté, aurait été torturé en garde à vue et aurait été transféré dans un hôpital ces derniers jours.
Il souffre d'une hémorragie interne à la suite de torture et de blessures à la tête et au visage, ont indiqué des sources.
Des militants des droits de l'homme ont déclaré que son visage était meurtri et enflé. Nous sommes sans nouvelles de son état actuel.
Le syndicat des chauffeurs de bus de Téhéran a publié jeudi une déclaration selon laquelle Bakhshi « a été hospitalisé dans une clinique de sécurité à Ahvaz », la capitale du Khouzistan, mais il a ensuite été renvoyé au centre de détention initial.
Le communiqué ajoute que Bakhsi a été soumis à « des violences psychologiques et à des agressions physiques » en détention pour l'obliger à faire de faux aveux.
Le gouverneur de la province du Khouzistan et le procureur de Shush ont nié que le prisonnier a été torturé ou hospitalisé.
Esmail Bakhshi a été arrêté le 18 novembre à Shush lors de manifestations syndicales à la compagnie de canne à sucre, avec plus d'une douzaine de militants syndicaux et d’employés. Les autres ont été relâchés par la suite.
Au cours des rassemblements de ces derniers jours dans la ville de Shush, dans la province du Khouzistan, dans le sud de l’Iran, les employés de la compagnie de canne à sucre, Haft Tappeh, ont scandé : « Le travailleur détenu doit être libéré », demandant la libération de son collègue.
Au cours des dernières semaines, au lieu de répondre aux demandes des travailleurs, les forces de sécurité du régime iranien ont réprimé les travailleurs et arrêté plusieurs des manifestants. Jeudi, les forces de sécurité ont attaqué le domicile d’un des membres du syndicat des travailleurs, Ali Nejati, et ils l’ont arrêté.
Les agents n’avaient pas de mandat d'arrêt et quand Ali Nejati, l'ancien responsable du syndicat de la Compagnie de canne à sucre, Haft Tappeh, a demandé à voir leur mandat, ils l'ont maltraité et battu, ainsi que sa famille.
Ali Nejati et son fils Peiman Nejati ont ensuite été arrêtés. Les rapports indiquent que M. Nejati souffre d'une maladie cardiaque et qu'il n'allait pas bien lorsqu'il a été arrêté.
Plus récemment, le responsable du pouvoir judiciaire iranien a menacé les travailleurs de mettre fin à leurs manifestations, appelant leurs manifestations pacifiques, « sédition ».
Le syndicaliste avait déjà été arrêté et a purgé une peine de prison pour ses activités syndicales pacifiques.
La grève des employés de l'usine Haft Tappeh, dans le sud-est de l'Iran, est entrée dans sa quatrième semaine consécutive. Les travailleurs réclament le paiement de leurs salaires en retard, le retour de l'entreprise à la propriété publique et la libération de leur représentant, Esmaeil Bakhshi.
Source : Les Droits de l’homme en Iran
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