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dimanche 30 décembre 2018

Le TUC britannique dénonce la répression des syndicalistes en Iran

Iran Manif - Le TUC, congrès des syndicats britanniques, a condamné la répression des syndicalistes en Iran. Dans un communiqué publié sur son site il appelle à la libération des syndicalistes iraniens emprisonnés.
Le TUC dénonce les actions du gouvernement iranien et sa campagne d'oppression continue contre les syndicalistes, les étudiants et les militants à travers l'Iran.  

Le TUC exprime sa profonde solidarité avec les travailleurs de l'INSIG (métallurgistes) à Ahwaz et du complexe de canne à sucre de Haft Tappeh dans la campagne pour la réalisation de leurs revendications justes et légitimes. 
Nous soutenons la grève de près de six semaines des métallurgistes en Iran, qui protestent contre le fait que leurs employeurs ne les paient pas pendant des mois à la fois.
Les travailleurs de la sidérurgie de l'Iran National Steel Industry Group (INSIG) à Ahwaz sont en conflit depuis plus d'un an avec leurs propriétaires du secteur privé qui n'ont pas respecté leurs obligations d'exploiter l'usine d'Ahwaz à pleine capacité. Les travailleurs ont exigé le retour de l'usine dans le secteur public et des investissements stratégiques afin d'assurer sa rentabilité et sa pérennité. 
La réaction des autorités iraniennes face à l'escalade de l'action syndicale et des protestations a été généralement brutale. Lundi 17 décembre, aux petites heures du matin, les forces de sécurité ont perquisitionné les domiciles de nombreux grévistes et arrêté 31 de leurs principaux représentants. Dix autres grévistes ont été arrêtés dans les heures qui ont suivi.  
En conséquence, les grévistes ont refusé de rencontrer le gouverneur de la province du Khouzistan et ont annoncé que tant que tous les travailleurs arrêtés ne seraient pas libérés, ils n'entameraient aucune négociation. 
Les revendications des travailleurs de l'INSIG d'Ahwaz et du complexe de canne à sucre de Haft Tapeh, visant à inverser la tendance à la privatisation et à mettre en œuvre la demande de main-d'œuvre pour le contrôle de la production, sont soutenues par un grand nombre de syndicats, organisations de travailleurs et organisations sociales et politiques, et reçoivent un soutien toujours croissant dans la société iranienne. 
Le TUC appelle les autorités iraniennes à répondre immédiatement aux exigences suivantes : 
- la libération de tous les travailleurs et syndicalistes arrêtés ;
- le paiement de tous les salaires en retard et impayés ;
- le retrait de la police anti-émeute de l'usine et de la zone environnante et la cessation immédiate de toutes les mesures visant à contraindre la main-d'œuvre ;
- le gouvernement iranien doit entamer des négociations sérieuses en vue de restituer l'usine au secteur public sur la base de dispositions constitutionnelles couvrant l'échec des usines privatisées ;
- le gouvernement iranien doit  reconnaître, mettre en œuvre et respecter les droits syndicaux fondés sur les conventions fondamentales de l'OIT, notamment les conventions 87 et 98.
Le TUC, aux côtés du mouvement syndical mondial, surveille de près !

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