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jeudi 31 janvier 2019

Ecoles en Iran : 136 000 classes sont privées de radiateurs aux normes


radiateurs non standart dans les écoles iran Les systèmes de chauffage de 136 000 salles de classe dans les écoles en Iran ne possèdent pas les normes requises, a déclaré le vice-ministre de l’Éducation du régime. L’existence de ce type de radiateurs met en péril la vie des écoliers.
Mehrollah Rakhshani Mehr a déclaré samedi 26 janvier : « Comme la plupart de ces salles de classe sont situées dans la province de Sistan-Baloutchistan et dans d'autres régions dépourvues de gazoducs, il est impossible de moderniser leur système de chauffage pour le moment ».

Selon Rakhshani Mehr, un moyen possible de sécuriser les salles de classe consiste à remplacer le kérosène par du carburant diesel pour les radiateurs, mais il est impossible de le fournir dans certaines provinces, y compris les zones frontalières.
En décembre 2018, après un incendie meurtrier dans une école, qui a provoqué la mort de quatre filles dans le sud-est appauvri de l'Iran, le ministre iranien de l'Education avait déclaré qu'avec le budget alloué à son département, il faudrait sept à huit ans pour remplacer les dangereux chauffages à huile par des systèmes de chauffage sécurisés.
Au cours des derniers mois, plusieurs incidents se sont produits, au cours desquels des écoliers sont décédés ou ont été gravement brûlés à cause du manque d'installations de chauffage et d'entretien adéquats dans les écoles.
Alors que le régime iranien consacre des milliards de dollars aux guerres en Syrie et au Yémen, ainsi qu'aux tests de missiles et aux activités terroristes, peu de crédits sont alloués à l'infrastructure et à l'éducation du pays, tandis que les accidents essentiellement causés par le manque de fonds continuent de faire des victimes dans les écoles iraniennes.
L’Iran est le troisième producteur mondial de gaz naturel (5,1 % du total mondial), principalement utilisé pour la production d’électricité ou le chauffage. De plus, 18 % des ressources mondiales en gaz naturel sont situées en Iran.
Le manque de fonds continue de faire des ravages dans les écoles iraniennes
Le 18 décembre 2018, un horrible incendie meurtrier a éclaté dans une école maternelle et élémentaire pour filles, située à Zahedan, capitale de la province du Sistan-Baloutchistan, et a causé la mort de quatre écolières.
Trois filles sont décédées immédiatement des suites de brûlures sur plus de 90 % de leurs corps, tandis qu'une autre fille est morte par la suite, ont rapporté les agences de presse locales.
L’incident a été provoqué par un chauffage au kérosène défectueux qui a pris feu et qui s’est rapidement propagé aux tapis, meubles et à d’autres parties de l’école. Il est rapidement devenu incontrôlable, coinçant les malheureuses victimes dans ses flammes.
Coincées, les victimes ont vainement tenté de se protéger en se cachant sous des bancs d'école. Quand elles ont finalement été retrouvées, elles avaient déjà perdu connaissance à cause de leurs brûlures et de l'inhalation de la fumée.
Ta’adol, un site d’informations officiel, a décrit la situation à l’école de filles de Zahedan comme suit : « Quatre filles sont mortes dans les flammes provenant d’un radiateur non standard. Mais cet incident ne marque pas la fin de la tragédie des élèves brûlés. Au moins 100 000 salles de classe dans différentes provinces manquent de systèmes de chauffage standard. Les radiateurs au kérosène sont toujours utilisés régulièrement dans les classes et les déficits budgétaires dans le secteur de l'éducation empêchent leur remplacement. « Ta'adol a également déclaré que les autorités iraniennes ont promis de résoudre le problème au cours des deux prochaines années alors qu'elles avaient promis de retirer le chauffage au kérosène et au gaz des écoles d’ici 2017. « Le ministre de l’Education, Mohammad Bathaei, reconnaît que plus de 40 % des écoles ne possèdent pas de système de chauffage adéquat ».
Etemad Online, un autre site officiel d'informations, déclare que l'incident de Zahedan rappelle l'incendie de 2012 à l'école primaire de Shin Abad dans la province du Kurdistan, qui a fait deux morts et traumatisé 29 écolières marquées pour le restant de leurs jours.
« Qu'il s’agisse d’infrastructures usées ou de systèmes de chauffage non standard, cela ne fait aucune différence. À la fin, les élèves devront souffrir des dysfonctionnements des écoles », écrit Etemad, soulignant que le dénominateur commun entre tous les incidents est qu'ils se trouvent dans des zones défavorisées et privées des services les plus élémentaires. « Les brûlures des filles de Shin Abad sont toujours vives aux yeux du peuple iranien, et non seulement leurs contusions s'améliorent, mais il semble que nous devions être témoins de davantage de douleur chaque jour ».
Ce n’était pas la première fois que des enfants et des fillettes sont les victimes des dysfonctionnements dans l’infrastructure des écoles en raison du manque de fonds alloués.
Le 8 octobre 2018, les médias officiels iraniens ont signalé la mort d'une jeune fille kurde, Donya Veisi, en raison de l'effondrement du mur de son école à Sanandaj.
La tragédie de Zahedan rappelle un autre incendie meurtrier, celui du 5 décembre 2012, qui a éclaté dans une école primaire de filles dans la ville de Shinabad, dans le nord-ouest du pays. Dans cette tragédie, un réchaud à mazout défectueux a explosé alors qu’il était utilisé pour chauffer une salle de classe en hiver, tuant deux petites filles et brûlant 26 autres.
Les survivants, au visage mutilé, ont pu recourir gratuitement à la chirurgie reconstructive en Iran et à l’extérieur.
Néanmoins, 5 années plus tard, la promesse n’a toujours pas été tenue.

Source : Les droits de l’homme en Iran

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