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mardi 22 janvier 2019

La prisonnière irano-britannique Nazanin Zaghari soumise à des pressions pour espionner l'Iran, révèle son mari


Nazanin Zaghari Ratcliffe prisonnière grève faim iranLa prisonnière irano-britannique, Nazanin Zaghari-Ratcliffe, emprisonnée à Téhéran, en Iran, pour espionnage, a entamé une grève de la faim pour protester contre le refus de lui accorder l'accès à des soins médicaux ainsi qu’en raison de la pression exercée par les interrogateurs des pasdarans pour espionner le Royaume-Uni pour le compte du régime iranien.

Lundi 14 janvier 2019, la prisonnière a entamé une grève de la faim planifiée pour protester contre les conditions de détention dans les prisons, le manque d'accès à un traitement médical ainsi que la pression exercée par les interrogateurs des pasdarans d'espionner le Royaume-Uni pour le régime iranien.
Lors d’une conférence de presse à Londres ce jour-là, le mari de Zaghari-Ratcliffe, Richard Ratcliffe, a révélé que son épouse avait subi des pressions pour espionner pour le compte de l’Iran.
« Il y a une deuxième raison qui a poussé Nazanin à entamer une grève de la faim. Juste après Noël, le 29 décembre, deux interrogateurs des pasdarans ont rendu visite à Nazanin en prison. On lui a fait pression pour qu’elle accepte deux choses. Ils voulaient d’abord lui faire accepter une nouvelle permission courte en janvier. Elle était réticente à accepter quelque chose à court terme parce que la dernière fois, c'était un jeu de pouvoir qui a eu des conséquences bouleversantes pour elle et Gabriella, et elle était très méfiante d'être amenée dehors pour être ramenée soudainement en prison, particulièrement en janvier. En janvier, aura lieu la prochaine audience d'arbitrage devant les tribunaux de Londres dans l'affaire de la dette entre le Royaume-Uni et l'Iran, qui se déroulera plus tard. Dans les deux cas précédents, en mai 2016 et le 22 août, elle a clairement été un argument de marchandage et n’a pas l’intention de le redevenir. Mais ce qui l’a poussé à bout, c’est la deuxième demande, à savoir qu’ils tentent de faire pression sur elle pour qu’elle devienne une espionne de l’Iran contre le Royaume-Uni. Spécifiquement, espionner le Département du développement international (DFID) et une organisation appelée Small Media, à laquelle les pasdarans tentent de la relier, mais avec laquelle elle n’a aucun lien ».
Le médecin de confiance de l’organisation pénitentiaire a ordonné à Nazanin Zaghari d’être soignée de toute urgence dans un centre médical, mais les autorités pénitentiaires l’ont empêchée de le faire pour des raisons inconnues.
Nazanin Zaghari-Ratcliffe, une prisonnière possédant la double nationalité irano-britannique, s'est vue refuser par les autorités iraniennes les soins de santé appropriés pour des kystes à la poitrine, des douleurs au cou, et les engourdissements dans les bras et les jambes, a annoncé son mari. Elle s'est également vu refuser des soins de santé mentale appropriés en dehors de la prison d'Evine.
Le 30 décembre 2018, Zaghari-Ratcliffe et Narges Mohammadi ont averti qu'elles entameraient une grève de la faim si les autorités continuaient de leur refuser l'accès à un traitement médical.
Mohammadi et Ratcliffe, toutes deux détenues dans le quartier des femmes, se sont longtemps plaintes de maladies pour lesquelles des soins médicaux leur avaient été refusés.
Les autorités ont réagi en annulant les appels hebdomadaires de Zaghari-Ratcliffe avec son mari, en réduisant ses rations alimentaires, en annulant les appels de Mohammadi avec ses enfants et en restreignant davantage les privilèges d’appel de toutes les personnes se trouvant dans la section des femmes de la prison d’Evine.
Le 17 janvier, des experts des droits humains des Nations unies ont demandé à l'Iran de fournir de toute urgence à Nazanin Zaghari-Ratcliffe et Narges Mohammadi un accès à des soins de santé appropriés, et ils ont réitéré leurs appels pour leur libération immédiate.
« Nous exhortons le gouvernement à apporter immédiatement et sans condition à Nazanin Zaghari-Ratcliffe et à Narges Mohammadi, les traitements et les soins appropriés qu'elles ont sollicités à plusieurs reprises en raison de leurs graves problèmes de santé », ont déclaré les experts.
 Source : Les Droits de l’homme en Iran

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