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jeudi 24 janvier 2019

Mahan Air, une entité appartenant à la Force Qods des Pasdaran (CGRI) en Iran

Mahan Air, une entité appartenant à la Force Qods des Pasdaran (CGRI) en Iran
Rapport de la commission des affaires étrangères du Conseil national de la Résistance iranienne (27 octobre 2017)

Les compagnies aériennes au service du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI)
La Compagnie aérienne Mahan Airline est la propriété de la force terroriste Qods sous le couvert d'une entreprise privée

Les compagnies aériennes iraniennes jouent un rôle important dans l'ingérence de l’Iran dans les pays de la région, y compris le transfert de personnel et de la logistique pour le Corps des gardiens de la révolution islamique et les milices opérant pour son compte par procuration.
Le CGRI et en particulier, sa branche extraterritoriale, la Force Qods utilisent ces compagnies aériennes pour le transfert des chefs du CGRI et du matériel à destination de ses groupes de miliciens.
Quelques unes des plus importantes compagnies aériennes en Iran, y compris Iran Air (la compagnie aérienne nationale du pays), Mahan Air Company, Me’radj et Caspian Airlines ont été sanctionnées au fil des ans pour diverses raisons, dont l’inscription de ces entités sur la liste noire des groupes terroristes appelé « Specially Designated Global Terrorist » (SDGT), la production et la prolifération des armes de destruction massive, et le contrôle de ces entreprises par les Gardiens de la révolution.
La prétention de la société Mahan Air de fonctionner comme une "société privée" est très révélatrice.
La Commission des affaires étrangères du Conseil national de la Résistance iranienne a réalisé une étude sur cette société, devenue rapidement l'une des plus grandes entreprises en Iran. Cette étude démontre que bien que Mahan est manifestement une entreprise privée, elle a eu de nombreuses relations avec les plus hauts responsables du gouvernement depuis les premiers jours de son existence. D’importantes facilités gouvernementales ont été utilisées pour le lancement et l'expansion de cette entreprise.
Parmi les plus importantes conclusions du rapport : non seulement Mahan Air Corporation coopère avec le CGRI et de la Force Qods, mais elle est entièrement détenue et contrôlée par ces derniers.
L'étude a montré que les principales figures de cette société sont parmi les officiers supérieurs du CGRI et plus précisément, des chefs de la Force Qods. Leurs relations avec le général du CGRI,
Qassem Soleimani, chef notoire de la Force Qods, remonte à la période d’avant la création de Mahan Air.
Depuis 2011, à la suite de la révolte contre la dictature de Bachar al-Assad, il y a eu une forte montée de l'ingérence de l'Iran en Syrie. Par conséquent, Mahan Air a fourni à la Force Qods les moyens du transfert du personnel étranger et d’autres agents à la Syrie, des équipements et du matériel pour le régime syrien ainsi que pour le Hezbollah au Liban. Les voyages des chefs du CGRI et de la Force Qods à Damas sont assurés par Mahan Airlines.
Le 16 janvier 2016, l'administration Obama a payé une rançon pour la libération de quatre ressortissants américains emprisonnés en Iran. Dans le cadre du même marchandage, la Maison Blanche a également accepté de libérer sept des agents du régime condamnés à des années de prison aux États-Unis pour des crimes graves dont la contrebande de l'équipement pour les projets nucléaires du régime iranien et de ses missiles et de son programme de fabrication de bombes,. L'administration américaine a également retiré les notices rouges d'Interpol pour la poursuite de 14 agents du régime et a abandonné toutes les charges retenues contre eux.
L'examen de l'identité des 14 personnes susmentionnées a montré que trois d'entre eux étaient de hauts fonctionnaires de Mahan Airlines qui ont été inculpés pour leur rôle dans des activités illicites dont le contournement des sanctions américaines contre la compagnie Mahan Air.
Contrairement aux prétentions du régime des mollahs et de ses agents, Mahan Co., la plus importante compagnie aérienne de l'Iran, n'est pas une entreprise privée mais une société d'État qui a été fondée avec l'appui et le capital du gouvernement. Mahan n'est pas la seule entité dans cette catégorie, car en raison de la politique du régime des mollahs, en particulier au cours du dernier quart de siècle, l'Iran n’a plus vraiment un secteur privé, digne de ce nom. Les grandes entreprises et institutions financières sont contrôlées par le gouvernement et, en particulier, par les Gardiens de la révolution.
Le régime des mollahs a tenté d'exclure cette société et des dizaines de sociétés similaires de la vague des sanctions internationales en les présentant comme des institutions privées. Il est aujourd’hui de plus en plus clair qu'une grande partie de l'économie iranienne est entre les mains des Gardiens de la révolution et ses établissements affiliés, et les avantages et bénéfices des relations économiques avec ce régime remplissent directement les caisses du CGRI et, ce qui fournit une source de financement de la répression à l'intérieur et l'exportation du terrorisme, du fondamentalisme et la guerre dans la région et dans le monde.
Le rapport conclut que les étapes suivantes sont nécessaires :
• Interdiction de l'accès, du régime des mollahs, du CGRI, du ministère du Renseignement, et des sociétés affiliées dont Mahan Co. au système bancaire mondial, en raison de leur rôle dans le terrorisme international.
• Des mesures concrètes pour empêcher l'envoi d'armes et des forces du régime aux pays mentionnés, des mesures comme une interdiction de Mahan Airlines et des sanctions internationales contre elle et ses sociétés affiliées.
• L'éviction du régime clérical de la région et l'expulsion des Gardiens de la révolution et leurs mercenaires de l'Irak, de la Syrie, du Yémen, du Liban et de l'Afghanistan.
Compagnies aériennes au service de la politique néfaste du régime dans la région
Lors de l'examen des sanctions contre le régime iranien, il est parfois soutenu que séparer et faire une distinction entre les institutions du secteur privé et celles du gouvernement est indispensable. Cependant, il est presque impossible de donner suite à ce conseil en apparence judicieux, étant donné les politiques et le fonctionnement du régime iranien.
Le régime a offert aux Gardiens de la révolution le contrôle d’une grande partie de l’économie du pays au cours du dernier quart de siècle et surtout au cours des 15 dernières années, sous couvert de "privatisation". À l'heure actuelle, le CGRI contrôle plus de 50 % du produit intérieur brut (PIB) de l'Iran, chapeauté par diverses sociétés et certaines fondations entièrement sous le contrôle de guide suprême, Khamenei, telle que l’entité appelée « l’Exécution de l'ordre de l'Imam Khomeiny » (EIKO). En novembre 2013, un rapport de Reuters estimait les actifs de l’EIKO à 95 milliards de dollars, dont certains experts considèrent comme une estimation prudente.1

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