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vendredi 15 février 2019

Le journaliste emprisonné Hamed Aynehvand privé du droit de payer sa caution en Iran


Hamed Aynehvand iranLes responsables judiciaires de la prison d'Evine à Téhéran empêchent illégalement la libération du journaliste politique Hamed Aynehvand en affirmant faussement qu'il ne dispose pas de fonds suffisants pour payer sa caution.
Aynehvand, qui n'a pas été autorisé à consulter un avocat au cours de son procès, attend une décision concernant l’appel de sa peine de six ans d'emprisonnement prononcée en décembre 2018 pour « propagande contre l'État » et « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale ».

« La caution a été fixée à 50 millions de tomans (environ 9265 € en juin 2018), mais l'ordonnance de la cour indique qu'il n'a pas les moyens de s'en aquitter, ce qui est faux, car mon client peut facilement la payer », a déclaré l'avocat d'Aynehvand, Hossein Bayat, au Centre des Droits de l'homme en Iran (CDHI), le 5 février 2019.
On a dit à Aynehvand qu’il pourrait être libéré sous caution peu après son arrestation par des agents du service du renseignement des pasdarans, le 28 juin 2018.
« Il aurait pu rester en liberté jusqu’à la décision finale de la cour d’appel, mais il est derrière les barreaux », a déclaré Bayat. « J'ai essayé à plusieurs reprises de le faire libérer sous caution, mais cela n’a pas marché ».
Soulignant l’innocence de son client, Bayat a exprimé l’espoir que la peine sévère serait rejetée, en particulier, parce que le juge ne l’avait pas autorisé à être présent lors du procès préliminaire.
« Le juge Mohammad Moghiseh n'a pas reconnu ma représentation légale car il a déclaré que je n'avais pas de contrat financier avec mon client, une excuse qui n'a aucune justification légale, religieuse ou éthique », a déclaré Bayat.
L’avocat a poursuivi : « C’était la seule chance pour Hamed d’être défendu par un avocat mais le juge lui a retiré son droit… Je pense que l’intention était d’empêcher un procès équitable sinon, pourquoi ne voudraient-ils pas que son avocat soit là ? À mon avis, les décisions d'un tel tribunal ne peuvent pas être valables ».
Rejetant les accusations portées contre Aynehvand, Bayat a déclaré : « Hamed a été reconnu coupable de « propagande contre l'État » et de « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale », mais la base de ses accusations sont ses articles publiés et republiés en ligne par des sites tels que Amad News et Gooya News ».
Il a ajouté : « Mais les critiques, même les critiques les plus sévères, ne sont pas de la propagande contre l'État. Dans un système démocratique et basé sur le peuple, comme le prétend la République islamique, les critiques ne doivent pas être supprimées, mais encouragées. La critique est une nécessité pour une société démocratique ».
En ce qui concerne la deuxième accusation fondée sur certaines discussions en ligne privées d'Aynehvand, Bayat a déclaré : « Hamed n'a rien fait qui constituerait une « réunion et une collusion contre la sécurité nationale ». Il n'a reçu aucune communication qui aurait pu être envisagée comme délictueuse Il ne peut être reconnu coupable d'un délit contre la sécurité nationale sur la base de ses conversations privées. Ses conversations privées étaient privées ».
Des articles analytiques sur les affaires politiques et judiciaires iraniennes d’Aynehvand ont été publiés par plusieurs médias iraniens, notamment le journal gouvernemental Iran et des sites de presse basés à l’étranger tels que Iran Global, Zeitoon, ainsi que Gooya et Amad News.
Lors des élections parlementaires iraniennes de 2016, Aynehvand s’est porté candidat dans sa ville natale, Tuyserkan, dans la province de Hamadan, mais il a été disqualifié par le Conseil des gardiens (les pasdarans).
Source : Centre pour les droits de l’homme ne Iran

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