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dimanche 24 février 2019

Devant les députés, Maryam Radjavi appelle la France à soutenir le combat des Iraniens pour le changement de régime


La Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CFID) a organisé, jeudi 21 février, une réunion intitulée « Perspectives iraniennes en 2019 » à la prestigieuse salle Colbert à l’Assemblée nationale. Lors de cette conférence, la nécessité d’adopter une politique ferme par l’Union européenne vis-à-vis des menaces terroristes du régime iranien et la détérioration de la situation des droits de l’homme en Iran, a été mis en avant.

Devant une salle comble, le député André Chassaigne (Puy-de-Dôme), vice-président du CPID, a ouvert la conférence en exprimant son inquiétude face à la situation des droits de l'homme en Iran et attirant l'attention sur plus de 3 600 exécutions dans le pays sous la présidence d’Hassan Rohani. « C’est un régime abominable à l’intérieur a-t-il déclaré. 80% des Iraniens vivent sous le seuil de pauvreté. Le régime est responsable du fait de ses nombreuses actions extérieures (…) La communauté internationale doit soutenir le peuple iranien. La France doit lutter à ses côtés. Il faut faire parvenir les crimes contre l‘humanité de ce régime au Conseil de sécurité de l’ONU. »
Les députés Sonia Krimi (LREM), Hervé Saulignac (socialiste et apparenté), Sophie Auconie, (UDI, agir et indépendants), Frédéric Reiss, (LR), ainsi que Sid Ahmed Ghozali, ancien Premier ministre d’Algérie, Ingrid Betancourt, Tahar Boumedra et François Colcombet, étaient les autres intervenants de cette réunion.
La présidente du CPID, Michèle de Vaucouleurs, (Mouvement démocrate) a clôturé la conférence en faisant un bilan des activités de ce comité pour la défense du peuple iranien.
Maryam Radjavi, présidente-élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), qui était l’invité d’honneur de cette conférence, a appelé le gouvernement français à mettre en place une politique audacieuse au sein de l'Union européenne pour soutenir le peuple iranien et respecter sa lutte pour la liberté et la démocratie.
A l’adresse des députés français et les personnalités présentes, elle a expliqué la situation du régime moribond en Iran, ainsi que les grandes lignes du combat que mène la résistance iranienne pour le changement de régime en Iran.
« Jamais, a-t-elle dit, la théocratie n’a été aussi instable. Le renversement demandé par le peuple iranien n’a jamais été aussi accessible et les illusions sur la modération du régime ne se sont jamais révélées aussi chimériques. »
Evoquant le bilan catastrophique du gouvernement Rohani elle a énuméré les milliers d’exécutions, les multiples massacres à Achraf et à Liberty en Irak où se trouvaient les membres des Moudjahidine du peuple, la dilapidation des richesses du pays dans les guerres au Moyen-Orient, les opérations terroristes successives et la poursuite d’un programme balistique menaçant par les gardiens de la révolution.
Elle a analysé les comportements vis-à-vis du régime et expliqué que « pendant longtemps, les défenseurs de la politique de complaisance ont essayé de séparer le bilan de Rohani de celui du guide suprême des mollahs. Mais l’été dernier, Rohani a mis fin à toutes ces illusions. Le ministère des Renseignements, qui est sous ses ordres, a chargé ses diplomates d’exécuter une opération terroriste de grande ampleur contre le rassemblement du Conseil national de la Résistance iranienne à Villepinte. Les sanctions de la France et de l’Union Européenne contre le ministère du Renseignement ont confirmé que c’était bien le gouvernement de Rohani qui avait exécuté ce plan funeste ».
Mme Radjavi a ensuite évoqué la situation intérieure du pays : « Depuis décembre 2017, des révoltes et des manifestations dans tout le pays ont déstabilisé le régime. On peut voir une tension croissante au sein du pouvoir en raison de la chute des exportations de pétrole, la chute des revenus du régime, la fuite des capitaux à l’étranger, la monnaie qui a perdu un tiers de sa valeur, une inflation à 40%, une récession économique de 4%, et le taux de chômage à 40%. C’est la situation économique de l’Iran aujourd’hui, c’est comme un édifice qui s’effondre. Malgré cela, le prochain budget militaire et sécuritaire a augmenté. »
Elle a évoqué l’émergence d’une force pleine d’énergie qui s’est levée contre les mollahs à travers le pays. « Des unités de résistance ont vu le jour, composées de membres et de sympathisants de la Résistance iranienne issus de la jeune génération éprise de liberté. La même génération qui a déclenché le soulèvement de décembre 2017 et qui le perpétue. »
Tout le monde a vu comment les mollahs ont profité de la chance politique et économique immense offerte par l’accord nucléaire de juillet 2015. Mais Ils ont utilisé cette occasion pour développer la guerre en Syrie et au Yémen et pour intensifier la répression en Iran.
En conclusion elle a appelé l’Europe à mettre fin à la politique de complaisance avec les mollahs. « C’est une erreur de craindre l’arrivée d’un changement de régime par le peuple iranien et sa résistance. Avec ce changement, l’Iran ne va pas plonger dans le chaos. Au contraire, cela fera disparaitre le principal obstacle au progrès de l’Iran et le principal facteur de guerre et de crises dans la région. »

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